Le constat des scientifiques est sans appel: les efforts actuels sont insuffisants pour limiter la hausse de la température mondiale à +2°C, objectif que s'est fixé la communauté internationale pour éviter un emballement catastrophique des dérèglements climatiques.
La réunion de Paris doit aboutir à un accord suffisamment ambitieux pour limiter ce réchauffement à 2°C.
Les Etats-Unis et la Chine représentent à eux deux plus de 40% du total des émissions de CO2 de la planète.
L'objectif américain «est à la fois ambitieux et réalisable», a commenté un haut responsable américain sous couvert de l'anonymat.
«Le fait que les Etats-Unis et la Chine, traditionnellement considérés comme les leaders de deux camps opposés (dans les négociations sur le climat), avancent ensemble, va avoir un gros impact», a-t-il ajouté.
Mais le chef de la majorité républicaine au Sénat américain, Mitch McConnell, a immédiatement rejeté l'annonce à Pékin du président Obama, qu'il a qualifiée «d'irréaliste» et néfaste pour l'emploi.
Les républicains ont repris le Sénat et conforté leur majorité à la Chambre la semaine dernière.
La responsable climat de l'ONU, Christiana Figueres, a salué mercredi l'accord sino-américain, porteur selon elle d'un «élan positif».
«La perspective d'un nouvel accord universel sur le climat en 2015 a été significativement renforcée», a réagi la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (Cnucc), basée à Bonn.
«L'annonce d'aujourd'hui ne doit être que la base et non le sommet des mesures d'amélioration», a de son côté tempéré le directeur pour l'Asie orientale de Greenpeace, Li Shuo, dans un communiqué.
«Il y a une attente claire pour plus d'ambition» de la part de Pékin et Washington, a ajouté le communiqué de Greenpeace.
«Bonne nouvelle», a commenté de son côté le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, chargé de préparer la conférence de Paris.
Le poids du charbon