Photo : Bloomberg. Parlement, Ottawa.
Forcés à adapter leur offre de services en raison de l’évolution des marchés et des technologies, les organismes gouvernementaux dédiés aux exportateurs s’ajustent et revoient même leur rôle.
Ainsi, à la Banque de développement du Canada (BDC), une agence qui fournit des services financiers et de consultation aux PME canadiennes, les conseillers se concentrent maintenant à l’évaluation des occasions d’affaires dans les marchés qui se sont ouverts au fil des dernières années.
« Avec tous ces nouveaux marchés, les gestionnaires d’entreprises ne savent pas toujours par où commencer. C’est notre rôle de les guider », explique Carl Gravel, directeur national, compétitivité mondiale, à la BDC.
Le marché global a ouvert beaucoup de portes aux exportateurs et par conséquent pour Exportation et développement Canada (EDC), une agence qui assure les exportateurs, estime Diane Dubé, vice-présidente, région du Québec, chez EDC.
Certains clients demeurent toutefois craintifs. « C’est l’inconnu, laisse tomber Mme Dubé. Ça prend du temps avant de s’adapter sur un nouveau marché. On joue donc le rôle de les rassurer et de les mettre en contact avec les bonnes personnes. »
De la clarté s’il vous plaît
La multiplication des occasions d’affaires rime également avec abondance d’informations, où l’exportateur peut s’y perdre un peu. Un nouveau rôle de la BDC est donc d’aider les exportateurs actuels et futurs à faire le tri entre l’information stratégique et l’information accessoire, note M. Gravel.
Plus que jamais, les hommes et femmes d’affaires désirant faire des affaires à l’étranger ont besoin de coaching et de conseils pour trouver des partenaires crédibles.
Claude Neunlist, directeur du développement des affaires internationales chez Camfil Farr Canada, qui a plus de 20 ans d’expérience en exportation, abonde dans le même sens. Il précise toutefois que leur mission consiste davantage à valider la pertinence des partenaires potentiels.
Aidez-nous, disent les entreprises
D’après un sondage de la BDC, les PME canadiennes veulent davantage avoir accès à des études de marché, des contacts fiables ainsi qu’à des ressources humaines et financières.
Depuis le début de leurs opérations, la BDC aide les PME canadiennes à se développer sur des marchés à l’étranger, en offrant des services de planification stratégique, de financement, de consultation et développement de marchés, explique Carl Gravel.
« Avant, nous étions très concentrés sur les États-Unis, dit-il. Graduellement, depuis les dix dernières années, et surtout depuis la crise économique de 2008, il y a eu une accélération sur d’autres marchés. »
Ces marchés sont issus de deux grandes familles : les marchés émergents (comme les pays du BRIC et du Moyen-Orient) et les marchés offrant des occasions d’affaires spécifiques à une entreprise, comme une foire commerciale.
C’est d’ailleurs pourquoi l’équipe de Carl Gravel a été mise en place. « En plus d’offrir des conseils sur les marchés, les partenaires, la logistique et le financement, nous aidons les gens d’affaires qui veulent investir à l’étranger, ce qui est relativement nouveau du côté des PME. »
