Les consommateurs américains en grande forme

Publié le 29/08/2016 à 15:22

Les consommateurs américains en grande forme

Publié le 29/08/2016 à 15:22

Par AFP

(Photo: Bloomberg)

Les consommateurs américains ont continué à solidement dépenser en juillet pour le quatrième mois d'affilée ce qui est de bon augure pour le dynamisme de la consommation et donc de la croissance au 3e trimestre, selon les chiffres publiés lundi par le département du Commerce.

En données corrigées des variations saisonnières, les dépenses de consommation ont avancé de 0,3% en juillet, comme s'y attendaient les analystes. Cette progression fait suite à un bond de 0,5%, le mois d'avant, un chiffre révisé en hausse. 

Les dépenses de consommation, qui sont le moteur de la croissance américaine, constituent les deux tiers du Produit intérieur brut (PIB).

En juillet, même si les dépenses dans les biens non-durables ont fléchi (-0,5%) pour la première fois depuis février, sans doute en raison d'une baisse des prix de l'énergie, les achats de biens durables ont gagné 1,6%, portés par les achats automobiles notamment. Les dépenses dans les services, qui constituent généralement les deux tiers des dépenses des consommateurs, ont progressé de 0,4%.

«Nous voyons ces chiffres comme un signe positif pour le maintien de la consommation au 3e trimestre», a noté Breina Uruçi, de Barclays Research. «Les consommateurs paraissent confiants et on devrait avoir de fortes dépenses de consommation sur l'ensemble de l'année, tirées par les solides performances du marché de l'emploi», a-t-elle ajouté. 

«Sachant que les consommateurs détiennent la clé de la croissance économique aux États-Unis, c'est une bonne nouvelle après les trois derniers trimestres d'expansion décevante», a souligné Jennifer Lee, de BMO Capital Markets. La croissance américaine n'a pas dépassé 1,1% en rythme annualisé au 2e trimestre après +0,8% au premier et +0,9% sur les trois derniers mois de 2015.

Les analystes espèrent que le Produit intérieur brut gagnera autour de 2,5% de juillet à septembre, la Fed d'Atlanta misant même sur 3,4%, selon son indice GDPNow.

Revenus en hausse également

Cet optimisme sur la consommation est conforté par la progression continue des revenus, qui ont avancé de 0,4% en juillet, dans le vert depuis cinq mois d'affilée. 

Cette progression des revenus devrait attirer l'attention de la Réserve fédérale (Fed) qui guette une accélération de l'inflation à travers des hausses de salaires. 

Mais la hausse des prix est restée très contenue en juillet. L'indice des prix basé sur les dépenses de consommation (PCE), mesure préférée de la banque centrale pour observer l'évolution des prix, s'est établi à 0,8% en juillet après 0,9% en juin.

En excluant les secteurs volatils de l'énergie et de l'alimentation, les prix à la consommation ont augmenté de 1,6%, conservant le même rythme depuis mars.

L'inflation reste donc éloignée de l'objectif d'une hausse des prix de 2% sur un an que s'est fixé la Réserve fédérale dans l'optique d'une normalisation progressive de sa politique monétaire. 

«Ce manque d'accélération (...) est un facteur qui pourrait persuader les responsables de la Fed de repousser une hausse des taux d'intérêt à décembre», a estimé Stephen Murphy, économiste pour Capital Economics.

Pour l'économiste indépendant Joel Naroff, «la Fed ne va pas être sous pression pour relever les taux en septembre», lors de la prochaine réunion monétaire des 20 et 21, «à moins qu'on n'assiste à une vive hausse des créations d'emplois et de la rémunération», dont les chiffres sont publiés vendredi. 

Le numéro de la Fed, Stanley Fischer, a en effet affirmé vendredi que la prochain rapport sur l'emploi américain «pèserait» sur la décision de relever ou non les taux dès septembre.

La présidente de la Banque centrale Janet Yellen a, quant à elle redit, que «les arguments pour une hausse des taux d'intérêts s'étaient renforcés au cours des derniers mois».

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