Le tigre aztèque s'est réveillé, et il a faim

Offert par Les Affaires


Édition du 11 Janvier 2014

Le tigre aztèque s'est réveillé, et il a faim

Offert par Les Affaires


Édition du 11 Janvier 2014

Par Matthieu Charest

¡ Bienvenidos ! Québécois

Le Mexique est un partenaire économique majeur pour le Québec : le cinquième dans le monde et le premier en Amérique latine, selon les chiffres du ministère des Finances du Québec. Mais la balance commerciale se révèle défavorable pour la Belle Province. En 2012, nos exportations totalisaient 973,3 millions de dollars, tandis que nos importations s'élevaient à 3,9 milliards de dollars, une hausse de 15,5 % par rapport à 2011.

Pourtant, l'essor de nos produits exportés est exponentiel depuis le début des années 2000. «La valeur des exportations du Québec vers le Mexique a longtemps stagné, pour se chiffrer à plus ou moins 150 M$ par année, souligne Guy Massicotte, conseiller en affaires internationales et coordonnateur du pupitre Mexique au ministère des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur du Québec, mais nous les avons quadruplées depuis une dizaine d'années.» D'ici cinq ans, le ministère espère voir le nombre d'exportateurs doubler.

Outre le déficit de notre balance commerciale, le Québec souffre d'un fort déséquilibre quant à la teneur qualitative de ses exportations en sol mexicain. Nos exportations de haute et de moyenne haute teneur technologique sont de 49 %, alors que celles qui se qualifient de moyenne faible ou de faible teneur sont de 51 %, selon le ministère des Finances et de l'Économie du Québec.

À l'inverse, le Mexique envoie en sol québécois environ 91 % de produits de haute ou de moyenne haute teneur, contre à peu près 9 % de produits de moyenne faible ou faible teneur technologique. Alors non, nous n'achetons pas seulement des bananes ou de la tequila, tant s'en faut.

La part québécoise des exportations canadiennes vers ce pays était de 18,1 % en 2012, selon le ministère des Finances et de l'Économie du Québec. Si ce résultat est supérieur à la part moyenne de la province dans les exportations canadiennes, soit 16,6 %, il n'en reste pas moins qu'il est inférieure à notre poids économique au sein de la fédération, qui est de 19,6 %, selon Statistique Canada. Bref, après le filon inexploité de la qualité de nos exportations, il y a aussi place à une amélioration quantitative.

Des occasions à profusion

Au moment où l'économie mexicaine connaît un boom sans précédent, il y a encore une foule d'occasions à saisir pour les Québécois. «C'est un pays qui représente beaucoup de potentiel pour nous, et on commence à le comprendre», explique Manuel Ribeiro, conseiller d'affaires principal chez Inno-centre, une institution sans but lucratif qui vise l'accélération de l'industrie québécoise de haute technologie.

D'autant plus que la classe moyenne mexicaine est la seule à s'enrichir en Amérique du Nord, indique une étude publiée par le Centre canadien des politiques alternatives en 2012. En prime, ce pays jouit présentement d'un «bonus démographique» : l'âge moyen de la population est de 29 ans et ils «commencent à peine à acheter des biens de consommation», indique M. Ribeiro.

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