Christine Lagarde. (Photo: Bloomberg)
La mondialisation a fonctionné mais elle doit être «différente» et ne plus se résumer à de simples appels à approfondir le commerce international, a estimé jeudi la directrice générale du FMI Christine Lagarde.
«Nous savons que la mondialisation a fonctionné, et qu'elle a considérablement profité à de nombreuses personnes», a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse à Washington au moment où le protectionnisme a le vent en poupe aux États-Unis et en Europe.
Le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump séduit les foules en annonçant une guerre commerciale avec la Chine et en promettant le retour des emplois industriels aux États-Unis.
«Nous ne pensons que ce soit le moment d'aller contre (la mondialisation)», a commenté la patronne du Fonds monétaire international.
Mais la dirigeante a concédé qu'un changement s'imposait.
La mondialisation «doit être légèrement différente, cela ne peut pas se résumer à la promotion du commerce international telle qu'on l'a vu dans l'histoire», a-t-elle déclaré en ouverture de l'assemblée annuelle FMI-Banque mondiale.
Cette prise de position intervient au moment où deux vastes traités de libre-échange négociés avec les États-Unis, le TTIP en Europe et le TPP en Asie-Pacifique, suscitent une opposition croissante.
Selon Mme Lagarde, la communauté économique doit s'assurer que la mondialisation «profite à tous» et qu'une plus grande attention soit portée «à ceux qui risquent d'être laissés sur le bord du chemin» du fait de changements technologiques ou de l'ouverture des frontières commerciales.