La Fed va assouplir la régulation de certaines banques

Publié le 31/10/2018 à 14:06

La Fed va assouplir la régulation de certaines banques

Publié le 31/10/2018 à 14:06

Par AFP

La Réserve fédérale américaine (Fed) a proposé mercredi d’assouplir nettement les garde-fous règlementaires imposés aux grandes banques américaines après la crise de 2008, suivant la volonté de dérégulation affichée par l’administration Trump.

Les nouvelles règles, qui suivent l’adoption d’une loi au Congrès cet été, vont alléger les coussins de capitaux et les tests de résistance d’une quinzaine de grandes banques et institutions financières comme US Bancorp, Capital One, PNC Financial ou encore SunTrust.

Certaines de ces institutions ne seront désormais soumises à des tests de résistance que tous les deux ans.

Les huit plus grandes banques américaines, qui représentent plus de 50 % des actifs bancaires américains, resteront toutefois sous haute surveillance avec des tests annuels.

Ce sont JPMorgan, Bank Of America, Citigroup, Wells Fargo, Goldman Sachs, Morgan Stanley, Bank of New York Mellon et State Street.

Les sociétés de portefeuille américaines des grandes banques étrangères ne sont pas pour l’instant concernées par cet allègement de la régulation, mais la Fed étudie une proposition qui sera rendue publique « sous peu ».

Cet assouplissement de la règlementation mise en place par la loi Dodd-Frank après la crise des crédits immobiliers « subprimes » qui a précipité le monde dans la récession en 2008-2009 n’a pas fait l’unanimité au sein du conseil d’administration de la Fed.

La gouverneur Lael Brainard, une démocrate nommée par Barack Obama, s’est opposée à cette proposition et a voté contre.

« Cela assouplit les exigences règlementaires pour les banques américaines qui ont des actifs évalués entre 250 milliards et 700 milliards de dollars et cela affaiblit les protections qui sont au cœur de notre système », s’est inquiétée Mme Brainard, lors d’une séance publique du conseil d’administration de la puissante banque centrale.

« Cela augmente le risque que les contribuables américains aient à nouveau à payer la note », a-t-elle affirmé, faisant référence aux sauvetages d’institutions financières, comme l’assureur AIG, effectués avec des fonds publics lors de la crise.

Le patron de la banque centrale, Jerome Powell, un ancien banquier, a soutenu le projet de règle, qu’il trouve « sensée ».  

« Ces propositions adaptent au plus près nos normes prudentielles pour qu’elles s’accordent aux profils de risques des institutions que nous surveillons », a-t-il affirmé lors du Conseil.

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