La Corée du Sud dans le collimateur de Québec

Publié le 18/05/2010 à 09:38, mis à jour le 29/07/2010 à 14:44

La Corée du Sud dans le collimateur de Québec

Publié le 18/05/2010 à 09:38, mis à jour le 29/07/2010 à 14:44

Par Mathieu Lavallée

Pierre Arcand. Photo: Bloomberg.

Québec vient de placer la Corée du Sud dans sa ligne de mire en matière de développement économique et veut y conclure des partenariats dans les prochaines années.

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C’est que le ministre des Relations internationales du Québec, Pierre Arcand, revient d’une mission économique en Asie, pendant laquelle il a consacré deux jours au pays dont le PIB s’élève à plus de 800 milliards $ US.

Aucun élu québécois n’avait mis le pied dans cet État depuis 1997. Lucien Bouchard, alors premier ministre de la province, y était passé avec Team Canada lors d’une mission économique.

L’objectif de la mission était davantage prospectif, mais le ministre est très confiant quant à la possibilité de signer des ententes dans les prochaines années, a-t-il expliqué en entrevue, puisque le Québec y est bien perçu.

« Lorsqu’une province du Canada rencontre le numéro deux des affaires étrangères de la Corée, c’est parce qu’il y a un intérêt envers nous », nous a confié le ministre au sujet de son entretien avec le vice-ministre aux Affaires étrangères.

D’ailleurs l’État asiatique serait sur le point de conclure une entente avec le gouvernement du Québec en matière de sécurité sociale qui faciliterait la circulation de la main-d’œuvre entre les deux territoires.

Selon le ministre les exportateurs coréens ont beaucoup de liquidités à investir en plus d’avoir un processus décisionnel généralement plus rapide que les compagnies établies au Japon, par exemple. Mais surtout, plusieurs observateurs sont d’avis qu’il ne s’agit que d’une question de temps avant que cet État de 48,5 millions d’habitants ne commence à avoir des échanges économiques avec son voisin du nord, présentement sous un régime politique autoritaire, dont la population est estimée entre 22 et 25 millions d’habitants.

Si les deux ententes conclues lors de son passage visent le milieu universitaire, M. Arcand a tout de même quelques projets importants dans le collimateur, notamment dans le secteur de l’électronique. Des grands noms comme Samsung et LG pourraient être concernés, mais le ministre n’a pas voulu confirmer quelles compagnies sont visées.

Les Coréens s’intéressent également aux différentes technologies en matière d’environnement que les entreprises québécoises peuvent offrir selon lui. « Nous pourrions y aller demain matin avec une quarantaine d’entreprises spécialisées dans le domaine », a-t-il lancé, puisque l’État s’est doté de normes très sévères en la matière.

Les ressources naturelles et l’agriculture sont aussi des secteurs d’avenir pour le Québec en Corée, selon M. Acrand, notamment pour l’exportation de viande de porc, même s’il concède que ce n’est pas encore  « majeur ».

Pour l’instant, la Corée du Sud représente un marché d’exportation de 300 millions $ pour le Canada selon le ministre, mais le potentiel est plus élevé à son avis. Et le temps presse pour Québec et Ottawa, qui négocie déjà une entente de libre-échange avec Séoul, puisque l’Europe y a déjà conclu une telle entente que Bruxelles n’a toujours pas ratifiée.

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