Faire affaires en Inde

Publié le 01/06/2010 à 06:55

Faire affaires en Inde

Publié le 01/06/2010 à 06:55

Percival Billimoria, avocat senior chez AZB & Partners.

Percival Billimoria est avocat senior chez AZB & Partners, une des grandes firmes indiennes spécialisées dans les affaires corporatives, les fusions et les acquisitions. Au cours des dernières années, il a aidé plusieurs entreprises canadiennes à faire des affaires en Inde.

Lesaffaires.com : En Inde, quels sont les secteurs qui représentent un potentiel intéressant pour les entreprises canadiennes ?

Percival Billimoria : Tous les secteurs hi-tech. Qu’il s’agisse des télécoms, d’ingénierie, de biotechnologies, de technologies de l’information, de pharma... Les besoins en Inde sont immenses et la croissance dans ces domaines est importante. Aussi, tout ce qui se rapporte aux clean-tech ; les technologies liées à l’assainissement de l’eau, à la séquestration de gaz carbonique, aux bâtiments verts, etc.

Le secteur des infrastructures offre également plusieurs occasions. Pour soutenir un niveau de croissance élevé, l’infrastructure doit rapidement être développée. D’ailleurs, des budgets conséquents sont alloués par le gouvernement pour des projets dans ce secteur.

Les biens de consommation plus simples ont-ils un potentiel d’exportation important ?

P.B. : Tout à fait. Le marché indien est gigantesque et les Indiens possèdent un pouvoir de consommation de plus en plus grand. Les Canadiens ne sont pas suffisamment entrepreneurs par rapport aux autres investisseurs étrangers.

Prenez l’exemple du sirop d’érable, un produit canadien par excellence. Dans les hôtels cinq étoiles indiens, on trouve du sirop d’érable provenant des États-Unis. Les Américains ont même réussi à faire passer le produit pour typiquement américain. Si Kellogg’s a réussi à introduire les Corn Flakes dans le petit déjeuner de nombreux Indiens, je ne vois pas pourquoi les Canadiens ne parviendraient pas à imposer leur sirop d’érable.

Suggérez-vous aux entreprises canadiennes qui souhaitent exporter de créer une société conjointe avec un partenaire local ?

P.B. : D’abord, dans certains secteurs, comme les télécoms, les services bancaires, l’assurance ou l’aviation civile, l’équité étrangère autorisée est limitée. Un partenaire est donc indispensable. Si la réglementation le permet, il est possible de venir seul et d’opérer avec des cadres indiens.

Cela dépend aussi du secteur dans lequel vous opérez. Si vous êtes dans une industrie qui compte très peu de joueurs et de clients, vous ne pouvez pas débarquer seul. De façon générale, il est utile d’avoir un partenaire indien qui connaît les réseaux, la culture d’affaires et le marché, qui a des contacts et qui sait comment gérer la bureaucratie.

Comment choisit-on un partenaire ?

P.B. : Plusieurs sociétés conjointes ne fonctionnent pas ; il y a beaucoup d’échecs. Il est fondamental de trouver le bon partenaire. Sinon, les conséquences peuvent être désastreuses. Évidemment, votre partenaire doit avoir les reins solides, être fiable et jouir d’une bonne réputation.

Avant de vous engager, vous devez savoir où il se situe dans le secteur, et vous assurer que vos objectifs à long terme sont les mêmes. Le meilleur moyen de trouver le bon partenaire est de recourir aux services d’une banque d’investissement locale pour qu’elle identifie des candidats potentiels. Prenez le temps de bien connaître votre partenaire potentiel avant de vous embarquer... Une société conjointe, c’est comme un mariage.

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