Timothy Geithner a annoncé à Barack Obama qu'il demeurerait le secrétaire du Trésor, mettant ainsi un terme à des rumeurs qui laissaient croire le contraire.

Dimanche, le département du Trésor des États-Unis a diffusé un communiqué de presse indiquant que M. Geithner avait informé le président de sa décision de demeurer au sein de son administration.

M. Geithner est le seul haut représentant toujours en poste au sein de l'équipe formée par Barack Obama à son arrivée au pouvoir pour traiter des dossiers économiques.

En juin, des proches de Timothy Geithner avaient affirmé que ce dernier envisageait de quitter son poste au lendemain du relèvement du plafond d'endettement, plus tôt ce mois-ci. Selon eux, M. Geithner en avait assez de faire la navette à New York, où son fils en sera à sa dernière année du secondaire.

Plusieurs membres de l'administration Obama, dont le secrétaire général de la présidence, William Daley, avaient tenté de convaincre Timothy Geithner de conserver son poste. M. Geithner a aimé travailler étroitement avec le président américain.

Dans un communiqué, le porte-parole de la Maison-Blanche Jay Carney a expliqué que le président avait demandé à M. Geithner de rester au Trésor, ajoutant que M. Obama se réjouissait de la décision de son secrétaire.

M. Geithner a annoncé, vendredi matin, au président Obama sa décision de demeurer membre de son administration.

Cette discussion a eu lieu avant que l'agence de notation Standard & Poor's n'informe le Trésor, vendredi, de son intention d'abaisser de AAA à AA+ la notation financière des États-Unis.

À cet effet, M. Geithner n'a pas manqué de critiquer la décision de Standard & Poor's, plus tard dimanche, affirmant que l'agence avait démontré un "jugement terrible" et un "étonnant manque de connaissance" des mathématiques élémentaires permettant d'élaborer un budget fédéral.

Émettant ses premiers commentaires publics sur la question, lors d'une entrevue accordée au réseau spécialisé CNBC, M. Geithner a déclaré que les titres du Trésor américain étaient aussi sûrs maintenant qu'ils ne l'étaient avant que Standard & Poor's n'annonce sa décision. Il a également prédit que la Chine et les investisseurs demeureraient d'importants acheteurs de la dette publique des États-Unis.