Obama et Hollande affichent entente et loyauté mutuelles

Publié le 11/02/2014 à 14:42, mis à jour le 11/02/2014 à 14:43

Obama et Hollande affichent entente et loyauté mutuelles

Publié le 11/02/2014 à 14:42, mis à jour le 11/02/2014 à 14:43

Par AFP

Barack Obama et François Hollande ont affiché leur identité de vues mardi sur les grandes questions géopolitiques et économiques, échangeant compliments et témoignages de loyauté lors d'une visite en grande pompe du président français à la Maison Blanche.

S'appelant "François" et "Barack", les deux présidents ont donné une longue conférence de presse à l'issue de deux heures d'entretiens dans le Bureau ovale, l'occasion de rappeler les liens historiques entre Paris et Washington malgré des crises ponctuelles.

M. Obama a ainsi fait allusion au refus français d'une intervention en Irak en 2003, en notant que la coopération franco-américaine actuelle sur les dossiers de politique étrangère aurait été "inimaginable il y a seulement dix ans".

"Je veux saluer le président Hollande pour avoir fait progresser" cette coopération, a-t-il ajouté. "François, vous n'avez pas seulement parlé avec éloquence de la détermination de la France à prendre ses responsabilités en tant que pays de premier plan. Vous avez aussi agi. Du Mali à la Syrie et l'Iran, vous avez fait preuve de courage et de détermination et je veux vous remercier pour votre leadership et votre partenariat étroit avec les Etats-Unis".

De son côté, M. Hollande, qui effectuait la première visite d'Etat d'un dirigeant français aux Etats-Unis depuis 1996, a été interrogé sur un autre point de contentieux récent entre Paris et Washington: les opérations de surveillance des communications électroniques par la tentaculaire agence de renseignement NSA, révélées par l'ancien consultant Edward Snowden.

"Il y a une confiance mutuelle qui a été restaurée (et) qui doit être fondée à la fois sur le respect de chacun de nos pays et également sur la protection de la vie privée", a assuré le président français.

M. Obama a répété que "nous nous sommes engagés à faire en sorte que nous protégions les droits à la vie privée, pas seulement (...) de nos concitoyens, mais aussi des gens vivant dans le monde entier".

Les deux dirigeants ont également dit être sur la même longueur d'onde au sujet du nucléaire iranien, en particulier les sanctions qui continuent à s'appliquer à la république islamique pendant la période de l'accord intérimaire.

 

Londres ou Paris? Les deux dit Obama

A ce titre, le président américain a remarqué que les entreprises étrangères qui prospectaient en Iran le faisaient à "leurs risques et périls", promettant "une pluie de sanctions" sur celles qui ne respecteraient pas l'embargo.

M. Hollande, alors qu'une délégation de 116 représentants d'entreprises françaises s'est rendue à Téhéran début février, a dit avoir communiqué clairement à ces firmes que "ces contacts ne pouvaient pas déboucher aujourd'hui sur des accords commerciaux" et que les sanctions ne seraient levées qu'en cas "d'accord définitif".

Côté économie, M. Obama a estimé que la France, qui peine à relancer la croissance, avait "entrepris des réformes structurelles difficiles qui, à mon avis, vont l'aider à être plus compétitive à l'avenir".

Interrogé, au vu de l'entente et de la cordialité affichées mardi, sur la question de savoir si la France allait remplacer le Royaume-Uni comme bénéficiaire d'une "relation privilégiée" avec les Etats-Unis, M. Obama s'en est sorti par une boutade.

"J'ai deux filles. Et elles sont toutes les deux splendides et merveilleuses. Je ne choisirais jamais entre elles. Et c'est comme ça que je l'entends avec mes extraordinaires partenaires européens. Tous sont merveilleux à leur manière", s'est-il exclamé.

Les deux hommes, qui avaient déjà voyagé la veille dans Air Force One à Monticello, domaine du président francophile Thomas Jefferson en Virginie (est), ont participé en début de matinée à une cérémonie d'accueil en grande pompe, avec hymnes nationaux, 21 coups de canon, discours et passage en revue de troupes sur la pelouse sud de la Maison Blanche, par un froid polaire à peine compensé par un soleil éclatant.

Après la conférence de presse, M. Hollande a déjeuné au département d'Etat. La journée de mardi s'achèvera par un fastueux "dîner d'Etat", grand événement mondain, en présence de quelque 300 invités.

M. Hollande mettra une touche historique à sa visite en décernant la Légion d'honneur à l'un des soldats inconnus inhumés au cimetière national d'Arlington et en décorant six anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale à Fort Meyer.

Il conclura sa visite aux Etats-Unis par un crochet mercredi dans la région de San Francisco (Californie, ouest) où il rencontrera des dirigeants d'entreprises de la "Silicon Valley".

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