Aérospatiale : peu de débouchés pour les sous-traitants

Publié le 09/01/2014 à 15:20

Aérospatiale : peu de débouchés pour les sous-traitants

Publié le 09/01/2014 à 15:20

Par Matthieu Charest

Bombardier est une source de fierté. D'ailleurs, une publicité de l'entreprise le soulignait à grands traits il y a de ça quelques années. Elle montrait des Québécois en voyage qui remarquaient l'omniprésence de la marque dans plusieurs moyens de transport dans plusieurs pays. Et en effet, la québécoise a étendu ses activités partout dans le monde, et au Mexique en particulier. Elle contribue à l'effervescence dans l'industrie aéronautique dans ce pays.

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«Nous y avons 4 000 employés, dont 2 000 dans l'aéronautique, explique Alfredo Nolasco, représentant en chef du Mexique pour Bombardier. Nous sommes implantés dans l'État du Querétaro (où est concentrée la majorité des entreprises de ce secteur) pas très loin de la capitale. Nous avons investi au moins 500 millions de dollars (M$) depuis 1993 et nous sommes à voir comment introduire des entreprises québécoises parmi nos fournisseurs.»

Mais les fournisseurs d'ici ne profitent pas de cette manne. Si l'entreprise longueuilloise Héroux-Devtek a exploité une usine dans le même parc industriel où se trouve Bombardier - pour un an à peine - elle a vendu ses opérations à l'été 2012. Pour l'instant, «il n'y a pas de filiales de fournisseurs québécois au Mexique».

Le pays compte 267 entreprises dans ce secteur, où travaillent plus de 34 000 personnes, souligne la FEMIA, la Fédération mexicaine de l'industrie aérospatiale. La même organisation vise un total de 110 000 emplois en 2020.

L'objectif est pharaonique, certes. Mais les données sur la croissance de cette grappe industrielle tendent à prouver que rien n'est impossible. La hausse des investissements a été de 24% en 2012 et serait de 13% cette année, selon les projections de Mexico.

De plus, si l'on se fie aux calculs de ProMéxico, organisme fédéral de développement économique, les coûts de production globaux sont beaucoup moins élevés: 30% de moins qu'aux États-Unis, 40% de moins qu'en Europe et 50% de moins qu'au Japon.

De quoi faire réfléchir au Québec. Parce que si nous sommes au 6e rang mondial dans l'aéronautique, et le Mexique au 14e, il pourrait bien nous déclasser avant longtemps.

L'industrie aérospatiale québécoise représente un fleuron de notre économie. En 2013, ce secteur se traduit par plus de 42 500 emplois, dont l'immense majorité est concentrée dans la grande région de Montréal (98%). De fait, le Québec regroupe le gros de l’effectif canadien, plus de 50%, réparti dans quelque 215 entreprises, selon Aéro Montréal, une association qui réunit les grands acteurs de l’industrie.

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