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Sept actions pour corriger les microagressions

Catherine Charron|Publié le 10 novembre 2021

Sept actions pour corriger les microagressions

Ce qui importe maintenant, c’est ce que vous ferez de ce commentaire. (Photo: Charles Deluvio pour Unsplash)

RHéveil-matin est une rubrique quotidienne où l’on présente aux gestionnaires et à leurs employés des solutions inspirantes pour bien commencer leur journée. En sirotant votre breuvage préféré, découvrez des astuces inédites pour rendre vos 9@5 productifs et stimulants.


RHÉVEIL-MATIN. Sournoisement, les microagressions font partie du quotidien de nombreux membres de votre équipe. Qu’il s’agisse de préjugés, d’une omission de tout le bagage associé à la couleur de la peau ou au genre, ou encore l’utilisation de mauvais pronoms, elles passent bien souvent inaperçues aux yeux des non avertis, mais laissent à long terme de profondes marques chez celles et ceux qui les subissent.

Tous les gestionnaires ne sont pas outillés pour traiter avec justesse une dénonciation de microagressions. La situation est d’autant plus délicate lorsque ces derniers sont la source de ces maux.

Voici quelques trucs tirés du webinaire «Micro-inequities: mitigating seemingly small actions to make big impact on organizational culture» de Norton Rose Fullbright pour réellement grandir de cette expérience.

1. Prenez d’abord une inspiration, car de recevoir une telle remontrance peut bien souvent ébranler.

2. Il est toutefois primordial de demeurer dans l’instant présent afin d’entendre ce témoignage, sans laisser notre petite voix intérieure nous distraire. «Il y a fort à parier que vous étiez bien intentionné, mais vos actions ont eu des répercussions négatives», fait remarquer Keya Dasgupta de Norton Rose Fullbirght lors de la rencontre. Ce qui importe maintenant, c’est ce que vous ferez de ce commentaire.

3. Selon la chef du département de l’apprentissage et du développement, un individu aura bien souvent tendance à préférer s’excuser ou à se concentrer sur la honte qu’il ressent d’avoir commis une telle bévue plutôt que d’écouter. Évitez de tomber dans le panneau et laissez plutôt la place à votre collègue qui dénonce cette microagression. «Écoutez, d’une part pour apprendre, mais aussi pour approfondir vos connaissances sur l’impact de vos gestes et non pour trouver des contre-arguments ou pour vous justifier», prévient Keya Dasgupta.

4. Lorsque cette personne se sera exprimée, demandez-lui sincèrement pardon. Ensuite, si c’est le cas, vous pourrez préciser que vous comprenez les répercussions de votre microagression et que vous souhaitez y remédier dans l’avenir en lui demandant son avis sur les changements que vous comptez apporter.

5. Keya Dasgupta l’aura répété à de nombreuses reprises, n’en faites pas trop et ne tournez pas la discussion autour de votre profond malheur d’avoir fait ressentir une telle chose à votre collègue. Vous n’êtes pas la victime et ne devez chercher à être consolé par la personne qui dénonce.

6. À la suite de cette discussion, réfléchissez et décidez des changements que vous souhaitez apporter à votre comportement pour identifier et ne plus reproduire ces microagressions.

7. Si le contexte le permet, proposez à cette personne de faire de la rétroaction. Cela rebâtira la confiance peut-être ébranlée de votre collègue à votre égard.

 

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