Les travailleurs canadiens peinent à trouver un sens à leur vie. (Photo: Tim Gouw pour Unsplash)
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RHÉVEIL-MATIN. En matière de santé globale des travailleurs, le Canada est en queue de peloton d’après la plus récente étude menée par le McKinsey Health Institute dont les résultats ont été diffusés le 2 novembre dernier.
En effet, la société américaine s’est intéressée non seulement au niveau de santé physique, mentale et spirituelle et aux habiletés sociales de plus de 30 000 salariés habitants 30 pays différents en 2023.
Et sur tout les plans, les Canadiens s’en tirent moins bien que la moyenne mondiale et le reste de l’Amérique du Nord: 47% d’entre eux sont d’avis qu’en général, ils se portent bien, alors que ce chiffre atteint 57% à l’échelle de la planète, est-il écrit dans son rapport de près de 20 pages.
Ce qui tire ce score vers le bas au pays, c’est le sens que ces travailleurs donnent à leur vie. Ce sont 44% des personnes sondées qui disent parvenir à lui en trouver un.
Les Canadiens ont aussi plus de chance de ressentir des symptômes d’épuisement professionnel que la moyenne mondiale.
Plus de 40% des répondants disent avoir une «importante perte d’énergie qui cause autant une fatigue physique que mentale», selon le rapport. Le tiers des répondants manquent d’attention et de concentration, près d’un employé sur quatre est réticent à l’idée de travailler, et une personne sur cinq est dépassée par ses émotions.
Puisque les membres de leur équipe passent bien souvent le plus clair de leur temps à travailler, les organisations doivent agir afin de bonifier l’état de santé de leurs employés, selon McKinsey Health. Doit-on le rappeler, les employés désengagés coûtent aux entreprises de moyenne taille du S&P de 228 millions de dollars américains à 355 (M$US) en perte de productivité.
Miser sur les catalyseurs
Toujours selon l’étude de la société américaine, les organisations ont deux principaux leviers pour améliorer l’état de santé général de leurs salariés.
Ils peuvent d’une part miser sur des «catalyseurs» de bien-être, tel offrir un emploi qui a un sens ou un environnement de travail sain, ou de l’autre minimiser l’effet de ce qui est «exigeant» pour la santé, comme des comportements toxiques ou encore une ambiguïté sur les responsabilités de chacun.
Voilà que d’après les résultats colligés, les «catalyseurs» ont 14 fois plus de chance d’affecter le bien-être global des travailleurs. Sans surprise, les facteurs «exigeants» pour la santé dans le milieu de travail alimentent de sept fois le risque de ressentir des symptômes d’épuisement professionnel.
Ce que cela signifie, d’après les auteurs du rapport, c’est que la «santé globale contribue de manière unique à la prédiction de plusieurs résultats liés au travail, au-delà de concepts connexes tels que les symptômes d’épuisement professionnel, l’engagement et le bonheur au travail.»
S’y intéresser en tant qu’organisation permettrait aussi d’évaluer si les membres de notre équipe seront en mesure de «maintenir [la] croissance au fil du temps».
La clé, semble-t-il, c’est de s’assurer que les employés trouvent un sens en leur travail : non seulement les répondants qui disent en avoir un ont une meilleure santé en générale, et ce même s’ils sont dans une organisation où ils observent des comportements toxiques.
Ce n’est toutefois pas un remède magique : «un travail significatif ne protège pas contre les symptômes d’épuisement professionnel [causés par] des environnements hautement toxiques.»
Télétravailler ou ne pas télétravailler, telle est la question qui cause des émois dans bien des entreprises en cette rentrée 2023.
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