«Maintenant, on prend conscience de la chance qu'on a de pouvoir se côtoyer», raconte Sophie Vigneault. (Photo: Brooke Cagle pour Unsplash)
RHéveil-matin est une rubrique quotidienne où l’on présente aux gestionnaires et à leurs employés des solutions inspirantes pour bien commencer leur journée. En sirotant votre breuvage préféré, découvrez des astuces inédites pour rendre vos 9@5 productifs et stimulants.
Chaque lundi, et ce jusqu’en mai, la rubrique RHéveil-matin vous propose de découvrir comment se passe (ou pas) le retour au bureau un peu partout dans la province.
RHÉVEIL-MATIN. Sophie Vigneault est la première surprise de son constat: depuis qu’elle a remis les pieds sur son lieu de travail, elle réalise à quel point le contact avec ses coéquipiers lui avait manqué.
«Avant j’étais forcée d’aller au bureau, parce que le télétravail n’était pas bien vu […] on tenait pour acquis qu’on verrait nos collègues, raconte au bout du fil la directrice du marketing de Loginnove à Victoriaville. Maintenant, on prend conscience de la chance qu’on a de pouvoir se côtoyer.»
Tout comme bien d’autres Québécois, elle s’est pourtant plu pendant un temps à bosser depuis son domicile, alors qu’elle ne disposait toujours pas du poste de travail adapté qui trône dorénavant dans sa demeure.
Elle se réjouit de pouvoir retourner au boulot à raison de quelques jours par semaine, afin de plus facilement échanger — même des banalités — avec ses coéquipiers. Ces contacts informels, qui lui ont grandement manqué au cours des deux dernières années, font partie intégrante des éléments qu’elle apprécie de son emploi, observe celle qui précise être bien entourée dans sa vie personnelle.
«Maintenant quand je les croise, je suis vraiment heureuse de les voir. Je n’ai pas nécessairement demandé à [un collègue] des nouvelles de son bébé, je ne lui ai pas dit grand-chose, mais je suis contente qu’il soit là», illustre-t-elle.
Ce n’est pas faute d’avoir tenté de tisser ces liens de loin, lors d’activités virtuelles organisées par son patron par exemple. Par écran interposé, le courant passe tout simplement moins bien, croit Sophie Vigneault.
Celle qui a été embauchée chez Loginnove en 2016 ne tire pas complètement un trait sur le travail à distance ou les vidéoconférences, les deux dernières années en ayant démontré tous les bénéfices. Elle compte toutefois profiter des locaux à bureaux de son employeur pour en combler les lacunes.
«Ça facilite la communication et la cohésion entre les équipes. Si on veut fonctionner, il faut que les employés puissent échanger sur autre chose que le travail et créer des liens qui font en sorte que je te respecte dans ce que tu es indépendamment de ce que tu accomplis», constate Sophie Vigneault.
En effet, la gestionnaire remarque que la collaboration se fait d’autant plus aisément avec les collègues qu’elle connaît sur une base plus personnelle, «pour ce qu’ils sont en tant qu’individu» que ceux avec qui elle n’a discuté que dans un contexte strictement professionnel.
Et des pastilles sur Teams dont elle n’a jamais rencontré la personne derrière, il y en a plusieurs. La PME aujourd’hui composée d’une quarantaine de salariés a vécu une importante croissance au rythme des dernières vagues de COVID-19, les entreprises québécoises ayant adopté en grand nombre leur logiciel d’automatisation de tâches.
Sophie Vigneault compte bien remédier à la situation lors de la prochaine célébration en équipe, un premier rassemblement auquel l’organisation convie pour la première fois en deux ans l’ensemble de ses employés.
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