Cela ne signifie pas pour autant que d’octroyer plus de responsabilités est à proscrire, dit Gallup. (Photo: 123RF)
RHéveil-matin est une rubrique quotidienne où l’on présente aux gestionnaires et à leurs employés des solutions inspirantes pour bien commencer leur journée. En sirotant votre breuvage préféré, découvrez des astuces inédites pour rendre vos 9@5 productifs et stimulants.
Leaders, soyez vigilants: si la pénurie de main-d’œuvre vous oblige à répartir les tâches d’un poste vacant entre les employés dont vous disposez déjà, vous risquez d’augmenter le nombre de jours de maladie et de doper votre taux de roulement, ce qui pourrait d’autant plus envenimer votre situation précaire.
C’est la mise en garde que fait le cabinet-conseil en ressources humaines américain Gallup après avoir constaté qu’aux États-Unis, 58% des travailleurs sondés ont répondu que leur organisation avait assigné davantage de responsabilités à leurs salariés au deuxième trimestre de 2023.
Rappelons qu’aux États-Unis, au cours de cette même période, la création de postes s’est stabilisée, le nombre de nouveaux emplois mensuel avoisinant les 200 000 en moyenne. Supérieur au niveau prépandémique, ce chiffre représente tout de même un rebond par rapport aux trimestres précédents, indique dans une note le National Council on Compensation Insurance.
De ce côté-ci de la frontière, le nombre de postes vacants a glissé pour un quatrième trimestre consécutif, d’après Statistique Canada. Le nombre de chômeurs a quant à lui grimpé de 44 300.
«Cette progression indique que les tensions sur le marché du travail se sont atténuées au deuxième trimestre de 2023. [… Or] le ratio chômeurs-postes vacants est demeuré en dessous des niveaux observés avant la pandémie de COVID-19, lesquels étaient généralement supérieurs à 2,0», est-il écrit dans un rapport paru en septembre.
Ainsi, la pénurie de main-d’œuvre oblige encore certaines organisations à en demander davantage des membres de leurs équipes. En tentant d’éviter tout bris de service, elles augmentent leur niveau de stress selon les données que Gallup a colligées.
En effet, les salariés qui disent avoir davantage de responsabilités sont 2,5x plus nombreux à ressentir de l’épuisement fréquemment ou constamment au bureau. Ils sont 55% plus susceptibles de chercher un nouvel emploi, et ont 39% moins de chance de se sentir engagés au boulot.
Ça mine aussi leur impression que leur patron tient à leur bien-être.
Miser sur les talents innés
Doit-on le rappeler, puisque l’un des principaux facteurs qui contribuent à l’absence de candidats sur le marché de l’emploi, c’est la courbe démographique, le manque de travailleur n’a pas terminé de perturber l’organisation du travail. Et elle mine les opportunités de croissance des entreprises.
D’après l’étude de Gallup, 48% des hauts dirigeants et les gestionnaires sondés tentent d’embaucher et d’accroître la taille de leur équipe.
Ainsi, ils devront trouver un juste équilibre entre les ambitions de leur organisation respective et du personnel dont ils disposent déjà. Cela ne signifie pas pour autant que d’octroyer plus de responsabilités est à proscrire, nuance-t-on.
Celles-ci peuvent contribuer à doper le développement de nouvelles compétences et aider l’employé dans la progression de sa carrière. Pour que l’opération soit couronnée de succès, ces tâches supplémentaires devraient idéalement être alignées avec les forces de chacun.
«Lorsque les gens ont la possibilité d’accomplir des choses pour lesquelles ils ont un talent inné, ils se sentent moins stressés, et ce, bien qu’ils en fassent davantage», rappelle le cabinet-conseil en ressources humaines.
Télétravailler ou ne pas télétravailler, telle est la question qui cause des émois dans bien des entreprises en cette rentrée 2023.
Partagez votre opinion avec nos lecteurs en remplissant ce formulaire.