Le recrutement est bien souvent l'étape pour laquelle on rapporte le meilleur retour sur investissement, d'après Marc-André Nataf, le président de Cegid Amérique du Nord. (Photo: Thomas Lefebvre pour Unsplash)
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RHÉVEIL-MATIN. Lancer un chantier pour se servir de l’intelligence artificielle dans sa gestion des ressources humaines peut donner le tournis tellement la tâche peut sembler gargantuesque. La clé, d’après le président de la filiale nord-américaine de l’éditeur de logiciels Cegid, Marc-André Nataf c’est d’«y aller par module».
En effet, pas moins de 60% des dirigeants canadiens en gestion des ressources humaines sont d’avis qu’ils «ne sont pas équipés des bons systèmes pour relever leurs défis», rapporte-t-il en marge de sa conférence lors du Salon Connexion.
Pour remédier à la situation, certaines entreprises décident carrément de mettre à jour l’ensemble de leurs outils RH, de la paie à la gestion des talents, en passant par le recrutement et les horaires.
Le hic, c’est qu’elles sous-estiment bien souvent le temps qui sera requis pour réellement mener à bien cette transition, ce qui peut déstabiliser au passage le département des ressources humaines – s’il existe – et le reste de l’entreprise. «C’est un écueil qu’on rencontre souvent chez de potentiels candidats», confirme le dirigeant.
Pour éviter de s’embourber, les organisations devraient plutôt prendre leur temps, y aller une bouchée à la fois, et ce, bien que les défis qui les guettent en la matière soient nombreux.
Encore faut-il parvenir à arrêter son choix sur un «module» particulier. D’après Marc-André Nataf, «les critères objectifs de choix» s’appuient sur deux composantes : les priorités de l’entreprise, et le retour sur investissement.
«Les trois plus importantes, d’après une étude, seraient l’attraction de nouveaux talents, la rétention, et la bonification de l’expérience employé», indique-t-il.
Certes, l’importance accordée à chacun de ses facteurs dépendra grandement d’une société à l’autre. Or, un portrait clair en main «permettra de me mettre en confiance dans mes choix de déploiement, et de gagner celle de ma direction générale. Ça me procurera aussi une meilleure efficacité, une meilleure productivité de l’entreprise», croit le dirigeant.
Dans le contexte actuel, ce sur quoi la majorité des entreprises «passent le plus de temps, et perdent le plus d’argent, c’est sur le recrutement». C’est pourquoi Marc-André Nataf est d’avis que pour plusieurs, le retour sur investissement d’outils qui permettent de fluidifier le processus d’embauche sera grand.
À celles qui souhaitent être au-devant de la parade, il estime que c’est le développement des compétences des employés, tout au long de leur carrière, qui profitera le plus d’un recours à l’intelligence artificielle. «Quelles sont ses opportunités d’évolution? Comment est-ce qu’on peut le former pour leur permettre d’obtenir les compétences nécessaires au développement de l’entreprise, comment le fidéliser? C’est toute une zone fondamentale de travail pour les entreprises.»
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