Après deux ans de rodage, Altee tente de prendre d'assaut le marché québécois des SIRH. (Photo: 123RF)
RHéveil-matin est une rubrique quotidienne où l’on présente aux gestionnaires et à leurs employés des solutions inspirantes pour bien commencer leur journée. En sirotant votre breuvage préféré, découvrez des astuces inédites pour rendre vos 9@5 productifs et stimulants.
RHÉVEIL-MATIN. Lorsqu’aucun logiciel de gestion des ressources humaines ne convient à ses besoins et qu’on dispose d’une équipe d’ingénieurs informatiques qui se retrouvent pratiquement du jour au lendemain sans mandat, aussi bien créer sa propre solution.
C’est un peu le pari qu’a fait David Boitard, celui qui a fondé la société de création d’interfaces et d’expériences utilisateurs Alternateeve Technology, au début de la pandémie, alors que son nombre de contrats fondait comme peau de chagrin.
Plutôt que de mettre à pied ses salariés, il a mis à profit leur débrouillardise afin de bâtir un logiciel qui répondrait aux irritants rencontrés dans sa propre quête d’un système d’information de gestion des ressources humaines (SIRH).
Altee est donc le fruit d’une étroite collaboration avec des experts du domaine et les premiers adoptants de sa solution pour s’assurer de réellement offrir des modules dont l’industrie avait besoin.
«On ne voulait pas être seulement vu comme un logiciel qui ne sert qu’aux besoins de base des ressources humaines. On veut être un couteau suisse», explique le fondateur.
Toutes autres tâches connexes
Certes, Altee permet de gérer les dossiers des employés, leurs compétences, les horaires de travail et les vacances, de même que compiler les paies et centraliser la documentation de l’entreprise. Ses fonctionnalités vont toutefois au-delà de ce qui est habituellement compris dans un tel logiciel.
«Comme le département de la gestion des ressources humaines est transversal, c’est là que les directions envoient toutes les tâches qu’elles ne savent pas à qui les attitrer», a-t-il remarqué.
C’est notamment pourquoi il est possible d’y faire des demandes de remboursement de toutes sortes, ou encore d’assurer le suivi de la répartition du matériel, un outil prisé des entreprises qui ont fourni des écrans ou des chaises à leurs employés qui pratiquent le télétravail.
Et dans les organisations où d’autres départements sont responsables de ces tâches, ce large éventail de modules à travers lesquels l’information circule fluidement sert d’argument supplémentaire pour en faciliter l’adoption, ajoute David Boitard, qui constate que peu de moyens sont souvent accordés aux ressources humaines.
«Le département comptable qui doit attitrer une personne au remboursement du kilométrage fait par les employés par exemple peut donc se rallier aux RH afin de faire pression auprès du patron pour implanter notre logiciel», illustre-t-il.
De plus, l’entreprise s’est assurée que les données qui y sont rentrées soient bien protégées et accessibles qu’à un nombre restreint d’utilisateurs, que le forfait de base à 5$ par employé ou le forfait avancé à 9$ par employé soit choisi.
Moyennant 150$ supplémentaire mensuellement, il est aussi possible d’ajouter au SIRH une solution de recrutement qui permet d’adopter les meilleures pratiques de marketing RH comme le suivi des internautes et leur reciblage sur les réseaux sociaux.
Des développeurs réactifs
Si Alternateeve Technology a attendu aussi longtemps avant de faire la promotion à grande échelle de son logiciel, c’est parce qu’elle souhaitait que sa formule soit bien rodée.
N’empêche que déjà, grâce au bouche-à-oreille, le logiciel a été adopté par une centaine d’organisations de toutes tailles, qu’elles comptent quelques salariés à près d’un millier.
Et d’autres améliorations sont encore à venir, assure David Boitard. Il souligne que son équipe d’ingénieurs ajoute de nouvelles fonctionnalités à mesure qu’elle répond aux besoins spécifiques de ses clients.
«Ce qui nous plait le plus, c’est quand un gestionnaire des ressources humaines quitte une entreprise [où Altee était implanté] et qu’il nous invite à faire une présentation chez son nouvel employeur. Ça nous indique qu’on fait bien les choses», dit-il.
Télétravailler ou ne pas télétravailler, telle est la question qui cause des émois dans bien des entreprises en cette rentrée 2023.
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