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450 000$US en compensation d’une fête d’anniversaire non désirée

AFP|Publié le 18 avril 2022

450 000$US en compensation d’une fête d’anniversaire non désirée

Kevin Berling s'est vu souhaiter «bon anniversaire» par certains collègues et a découvert une banderole déployée pour l'occasion dans la salle de repos de l'entreprise. (Photo: Jane Graystone pour Unsplash)

Washington — Une entreprise américaine a annoncé lundi son intention de faire appel d’une décision judiciaire qui a octroyé 450 000 dollars américains ($US) à l’un de ses employés, licencié peu après avoir fait une crise de panique à cause d’une fête d’anniversaire organisée contre sa volonté. 

Kevin Berling, qui dit souffrir d’anxiété, avait prévenu sa supérieure à Gravity Diagnostics qu’il ne souhaitait pas célébrer cette journée, expliquant qu’elle lui rappelait de mauvais souvenirs liés au divorce de ses parents, selon des documents judiciaires. 

Mais le 7 août 2019, au moment de la pause déjeuner, Kevin Berling s’était vu souhaiter «bon anniversaire» par certains collègues et avait découvert une banderole déployée pour l’occasion dans la salle de repos de l’entreprise, située dans le Kentucky. 

Il s’était alors rendu dans sa voiture, dans laquelle il affirme avoir eu une crise de panique. 

Le lendemain, lors d’une réunion en petit comité, Kevin Berling s’était «emporté, serrant les poings et les dents, le visage rouge et en tremblant», demandant à sa cheffe de «se taire», a décrit John Maley, avocat de Gravity Diagnostics, dans un courriel à l’AFP. 

La supérieure et l’autre employé présent ont «craint pour leur sécurité», a-t-il ajouté, ce qui a poussé l’entreprise à licencier Kevin Berling. Avant l’incident, ce dernier n’avait jamais été sanctionné ou réprimandé pour son comportement. 

Contestant son renvoi, Kevin Berling avait attaqué Gravity Diagnostics en justice pour «discrimination en raison d’un handicap», obtenant fin mars 450 000 $ US de réparation, dont 150 000 $ US pour la perte de revenus et 300 000 $ US pour l’humiliation, la perte d’estime de soi et la souffrance engendrées. 

La firme, qui réfute toute discrimination et dit ne pas avoir été informée des problèmes d’anxiété du salarié, envisage de faire appel, selon Kevin Maley.

«Les employeurs, particulièrement en cette période de violence sur le lieu de travail, ont le droit et doivent prendre des mesures rapides, comme ici, pour protéger leurs employés», a-t-il déclaré.