Un cabinet comptable a fait le calcul et cotisera au RVER

Publié le 27/01/2015 à 11:01

Lancé en juillet dernier, le régime volontaire d’épargne-retraite (RVER) devient une réalité pour plusieurs PME qui ont déjà amorcé les démarches afin d’offrir le RVER à leurs employés. Ces entreprises doivent décider du moment de l’implantation avant la date butoir prévue par la loi, choisir un fournisseur de services, puis décider de cotiser ou non au régime de leurs employés.

En effet, la loi qui régit le RVER prévoit un calendrier d’implantation qui impose des échéances aux entreprises en fonction de leur taille. De plus, les entreprises peuvent choisir de cotiser au RVER de leurs employés, mais elles n’y sont pas obligées.

Le cabinet d’experts-comptables Langevin Grondin, CPA Inc., à Maniwaki, est l’une de ces PME qui ont pris les devants, après avoir rencontré un conseiller financier. Cette PME, qui emploie une dizaine de personnes, s’est décidée tout de suite. Pourquoi ?

« Nous n’étions pas obligés de commencer tout de suite, raconte Marie-Claude Grondin, CPA, CA, associée du cabinet. Mais nous avons trouvé la formule du RVER intéressante, en raison de sa simplicité et de sa flexibilité, et du fait que les coûts du régime ne sont pas élevés. »

Comme elle l’explique, le RVER était « une occasion intéressante d’offrir à nos employés une possibilité d’investir dans leur retraite et de les intéresser à la planification financière ».

Cotiser au RVER de ses employés

L’entreprise a choisi de fixer à septembre dernier l’entrée en vigueur de son RVER.

Comme la loi prévoit que les employés ont 60 jours pour décider s’ils participeront au régime, Marie-Claude Grondin ne sait pas combien d’entre eux voudront y cotiser. Cependant, le fait que l’employeur cotisera lui aussi au régime représente certainement un argument convaincant.

Mme Grondin et son associé, François Langevin, n’étaient pas obligés non plus de cotiser au RVER de leurs employés. Mais il s’agissait d’une décision logique pour eux. « Nous voulons les inciter à faire de même, dit-elle. À notre avis, implanter le RVER sans que nous y cotisions serait moins intéressant pour eux. »

Le cabinet d’experts-comptables versera donc au RVER de chaque employé un pourcentage qui correspond à la capacité financière de l’entreprise, tout en étant significatif pour les employés. En utilisant un pourcentage du salaire pour fixer le montant de la cotisation, la PME assure aussi à ses employés qu’elle suivra la croissance de leur rémunération.

Des employés surpris et contents

« Nous avons expliqué le fonctionnement du RVER à nos employés, puis nous leur avons dit que nous allions y contribuer, mais qu’eux-mêmes n’étaient pas obligés de cotiser dans la même proportion, raconte Marie-Claude Grondin. L’annonce a été bien reçue et il y avait un certain étonnement, surtout à cause de la cotisation de l’employeur. Les employés ont trouvé que c’était une belle marque d’appréciation de leur travail  ! »

« C’est sûr que, pour nous, c’est une façon de les remercier et de leur donner l’occasion d’investir dans leur retraite à moindre coût. »

L’annonce a suscité quelques questions, notamment au sujet de la déductibilité des cotisations. Sont-elles déductibles ? Oui, parce que comme les autres types de régimes de retraite, le RVER donne droit à des crédits d’impôt, applicables immédiatement puisque les cotisations sont déduites à la source.

Si, en tant que PME, vous ne vous sentez pas outillé pour répondre à ce genre de questions, le conseiller peut vous accompagner dans vos discussions avec vos employés.

Pour retenir de bons employés

Grâce au RVER et au programme d’assurances collectives qu’elle offre déjà, la PME de Maniwaki se positionne avantageusement sur le marché de la main-d’œuvre.

« Il ne faut pas se le cacher, dit Mme Grondin, le taux de rotation peut être assez élevé dans le secteur de la comptabilité, parce qu’un comptable peut aller travailler à peu près n’importe où. Le RVER et notre programme d’assurances collectives peuvent favoriser la rétention des employés. Nous avons de bons employés et nous voulons les garder ; c’est notre manière de leur en donner un peu plus. »

De plus, cette approche globale est utile lors des entrevues d’embauche. « Les assurances collectives, ça nous aide déjà. Même si nous sommes un petit bureau dans une petite ville, nous sommes capables d’offrir des avantages concurrentiels.

Employeur et employée

À titre d’employeur, Marie-Claude Grondin est heureuse de pouvoir offrir le RVER à son équipe, mais elle est aussi contente de profiter elle aussi du régime.

« Je cotise chaque année à un REER, en versant un montant en bloc à la fin de l’année ; ça demande de la planification ! Je suis contente de pouvoir adhérer au RVER, parce que cela facilitera cette planification, puisque les cotisations sont effectuées à chaque paye. Il y a moins d’options de placement, mais il y en a assez pour tous les goûts, que l’on préfère des placements très sûrs ou des placements plus risqués. »

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