RPC : reporter l'encaissement des prestations pourrait être payant

Publié le 04/10/2009 à 14:35

RPC : reporter l'encaissement des prestations pourrait être payant

Publié le 04/10/2009 à 14:35

Par La Presse Canadienne

Reporter l'encaissement des prestations du Régime de pensions du Canada (RPC) pourrait s'avérer payant en vertu des changements qui y sont proposés, mais il faudra auparavant effectuer la tâche morbide de déterminer le nombre d'années que l'on espère vivre.

S'ils sont approuvés par les gouvernements fédéral et provinciaux, les changements proposés devraient commencer à être implantés en 2011. Ils visent à fournir aux retraités et aux travailleurs âgés une plus grande flexibilité et davantage de choix.

Les changements pourraient faire augmenter ou diminuer les ajustements aux pensions des personnes qui décident de recevoir leurs prestations avant ou après l'âge d'admissibilité, soit 65 ans.

Actuellement, le montant qu'une personne reçoit est réduit de 0,5 pour cent pour chaque mois d'une pension encaissée avant l'âge de 65 ans, pénalité pouvant atteindre 30 pour cent. Inversement, la pension est bonifiée de 0,5 pour cent pour chaque mois qu'elle est prise après l'âge de 65 ans, pour un maximum de 30 pour cent.

Les changements prévoient une pénalité de 0,6 pour cent par mois, jusqu'à un maximum de 36 pour cent, pour ceux qui retirent leurs prestations avant 65 ans. Mais ceux qui laisseront reposer leur argent plus longtemps seront récompensés par un taux de 0,7 pour cent par mois, jusqu'à un maximum de 42 pour cent.

"Il y a très peu de gens qui retardent leur retraite après 65 ans, parce que beaucoup de personnes ne réalisent pas qu'elles recevront une prime en acceptant de retarder l'encaissement de leurs prestations du RPC jusqu'à l'âge de 70 ans", a affirmé le directeur général de la planification fiscale et successorale du Groupe Investors, David Ablett.

Ce dernier estime que les changements proposés font en sorte qu'il est plus intéressant que jamais d'attendre pour recevoir des prestations du RPC _ mais à condition de présumer que l'on vivra vieux.

"Plus vous êtes convaincu de vivre longtemps, plus le report de l'encaissement devient intéressant, puisque éventuellement, vous générerez un revenu cumulatif provenant du RPC davantage élevé pour avoir été patient (...)", a expliqué M. Ablett.

Selon lui, les personnes décidant d'empocher leurs prestations avant ou après l'âge de 65 ans doivent tenir compte du "seuil de rentabilité", c'est-à-dire le moment à partir duquel les revenus des prestations en provenance du RPC rattraperont ce qu'ils auraient été si la personne avait commencé à les recevoir à l'âge de 65 ans.

Par exemple, si une personne commence à recevoir ses prestations à l'âge de 61 ans, ce seuil de rentabilité se situe à 71 ans. Selon M. Ablett, à 71 ans, les paiements cumulatifs reçus depuis l'âge de 65 ans deviendraient égaux aux à ceux d'une personne ayant commencé à recevoir ses prestations du RPC à 61 ans.

Mais selon M. Ablett, tout dépend de l'espérance de vie que chaque personne se fixe.

Selon le directeur général de la planification fiscale et successorale du Groupe Investors, il faut en outre déterminer si l'on a besoin des prestations du RPC pour vivre, ou si l'on peut se permettre de les investir.

Le seuil de rentabilité sera atteint beaucoup plus rapidement pour les personnes qui choisiront de les investir, a précisé M. Ablett.

D'autres changements proposés au régime de pensions national permettraient aux citoyens de recevoir leurs prestations du RPC à 60 ans, tout en continuant à travailler à temps plein.

Actuellement, les travailleurs qui décident de recevoir leurs prestations avant 65 ans doivent cesser de travailler ou bien réduire leur revenus.

Les modifications proposées permettraient en outre aux travailleurs recevant des prestations du RPC de continuer à contribuer au régime, ce qui augmentera leurs prestations de retraite totales. En ce moment, les travailleurs choisissant de recevoir leurs prestations du RPC doivent arrêter leurs versements au régime.

Marcel Théroux, de la firme en conseils financiers Mercer LLC, a loué les modifications suggérées facilitant la retraite progressive, mais a déploré la complexité pour les travailleurs à parvenir à déterminer la meilleure décision à prendre.

"Malheureusement, les travailleurs désirant connaître les impacts précis de ces nouvelles règles sur leur situation personnelle pourraient se buter à la complexité des calculs à effectuer et à l'absence de données sur le bilan final de leur carrière, a-t-il fait valoir. Les personnes qui resteront dans le marché du travail demanderont assurément à leur employeur si elles devraient recevoir des prestations du RPC."

"Le gouvernement fera face à de la pression pour qu'il développe des outils ou fournisse suffisamment d'informations pour permettre aux employés de connaître les impacts précis qu'auront les modifications proposées sur leurs prestations du RPC et pour leur permettre de prendre des décisions informées", a ajouté M. Théroux.

 

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