Pourquoi aime-t-on le CELI?

Publié le 10/02/2015 à 08:00

Pourquoi aime-t-on le CELI?

Publié le 10/02/2015 à 08:00

Par Nafi Alibert

Boudés au départ, les comptes d’épargne libres d’impôt (CELI) se positionnent maintenant comme un des instruments de placement préférés des Canadiens. Si le CELI a le vent en poupe, c’est qu’il présente de nombreux avantages qui sont aujourd’hui mieux compris par les épargnants.

Selon les dernières données compilées par l’Agence du revenu du Canada (2012), le nombre de titulaires d’un CELI a doublé en quatre ans. Depuis la mise en place de ce véhicule d’épargne en 2009, plus de 9,5 millions de Canadiens ont collectivement fait fructifier plus de 33,5 milliards de dollars d’épargne à l’abri de l’impôt.

« Au début, il y avait beaucoup de bruit, mais pas assez de clarté par rapport au CELI. Les gens surcontribuaient, il y avait des pénalités. Mais depuis 2011, les banques ont commencé à développer une communication plus adéquate autour de cet outil d’épargne et on a commencé à voir l’intégration du CELI dans la grande majorité des portefeuilles d’investissement », explique Boyan Ivanov, planificateur financier chez BMO.

Un compte fourre-tout

Contrairement au REER, le CELI n’a pas été instauré dans le seul but d’amasser un pécule pour ses vieux jours. « Le CELI offre une grande flexibilité aux épargnants qui veulent mettre de l’argent de côté pour financer tout type de projet à court, moyen ou long terme », indique Sophie Trépanier, comptable professionnelle agréée au cabinet Beauchemin Trépanier.

De l’étudiant qui souhaite financer ses études ou économiser pour une voiture aux personnes dans la vie active qui voudraient devenir propriétaires, en passant par les retraités qui ont atteint les limites des REER ou des FERR, le CELI arrive à rejoindre presque tous les adultes Canadiens.

Un compte qui fait boule de neige

Depuis 2013, le plafond de cotisation annuelle au CELI est de 5 500 $, contre 5 000$ les années précédentes. Ces limites étant cumulatives, tout droit de cotisations inutilisé pourra être « indéfiniment » reporté les années suivantes. Une personne n’ayant jamais cotisé à un CELI pourra donc y verser jusqu’à 36 500 $ en 2015.

« En plus, les montants retirés d’un CELI au cours d’une année s’ajoutent aux droits de cotisation de l’année civile suivante », ajoute M. Ivanov, qui voit dans cet avantage toute la beauté du CELI. Grâce à quelques calculs habiles, il est donc possible de repousser les limites de cotisations liées au CELI.

Par exemple, un contribuable investit 10 000 $ dans un CELI. Au bout de quelques années, ce placement pourrait grimper à 50 000 $. S’il décide de retirer ces 50 000 $, l’année suivante, il pourra recontribuer à son CELI à hauteur de 55 000 $ au lieu de 5 500 $.

CELI et retraite

« Je crois que le REER est encore privilégié, mais j’ai effectivement eu des clients qui m’ont mentionné à plusieurs reprises préférer le CELI notamment pour préserver leurs programmes sociaux à la retraite », reconnaît Mme Trépanier. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’argent investi dans un CELI, du versement au retrait, n’est pas considéré comme une part de votre revenu net.

À l’opposé des REER et des FERR, « le retrait du capital accumulé dans un CELI par une personne qui percevra des revenus faibles à la retraite n’affectera donc pas son admissibilité aux aides gouvernementales comme le Supplément de revenu garanti ou les prestations de Sécurité de la vieillesse », traduit Mme Trépanier.

Enfin, il faut savoir que le CELI fait partie de ces comptes qui, en cas de décès, peuvent être transférés au conjoint survivant. « Non seulement on ne paie pas d’impôt, mais les droits acquis dans le CELI peuvent être conservés au sein du couple », précise M. Ivanov. Si chaque conjoint maximise ses contributions à 36 500 $ ; au décès de l’un, l’autre se retrouve avec la possibilité d’accumuler plus de 70 000 $. Un dernier avantage qui vient renforcer la flexibilité déjà tant vantée des CELI.

 

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