Les REER après 60 ans : devraient-ils être encore une priorité?

Publié le 23/05/2015 à 09:30

Les REER après 60 ans : devraient-ils être encore une priorité?

Publié le 23/05/2015 à 09:30

On fait beaucoup de cas des avantages à tirer des régimes enregistrés d'épargne-retraite au cours de ses années de vie active. Et il est vrai qu'il est avantageux de cotiser autant que possible (dans l'idéal, jusqu'au maximum autorisé) à un REER chaque année. Et plus on est jeune quand on met en place un régime, mieux c'est.

Et ceux qui ont plus de 60 ans, alors? Quand tout le monde pense à la retraite et que la date de fin des REER est seulement dans quelques années? Est-ce qu'il est toujours prioritaire de faire un usage maximum d'un REER, ou est-ce le moment d'envisager d'autres endroits où placer ses économies?

L'espérance de vie étant de nos jours généralement plus longue, les investisseurs de 60 ans et plus doivent continuer à économiser et investir. « La plupart d'entre nous pouvons envisager de vivre jusqu'au milieu de nos quatre-vingts ans et plus, alors notre argent doit croître », dit Rober Kerr, président de Groupe financier Kerr à Montréal. « Il devrait être investi dans une perspective de risque et de croissance modérés, et une échéance plus longue ainsi qu'une bonne diversification réduiront les risques de pertes sur le marché. »

Toutefois, comment et quand nous pouvons le faire dépend énormément des circonstances spécifiques de chacun.

Un REER est un outil puissant qui permet d'accumuler une épargne-retraite importante à long terme. Il permet d'investir de l'argent avant impôt et de faire fructifier cet argent sans imposition immédiate dans son régime. Cela se produit parce qu'on réclame une déduction fiscale pour une cotisation à son REER, sans que l'on ait à signaler le revenu gagné sur cet argent tant qu'il est compris dans le régime.

Lorsque le moment est venu d'utiliser cette épargne pour financer sa retraite, le montant retiré est entièrement imposable. Cela veut dire que l'on paie des impôts sur son capital initial ainsi que sur le revenu gagné par ce placement au sein du régime. Dans l'idéal, non seulement on gagne de l'argent en cumulant dans le temps ce placement libre d'impôt, mais en théorie on aura aussi un revenu inférieur à la retraite et on paiera donc moins d'impôt en retirant cette épargne par le truchement d'un Fonds enregistré de revenu de retraite (FERR) ou d'une rente enregistrée.

On ne saurait nier l'avantage d'avoir de l'argent sur lequel on devrait payer des impôts s'il ne se trouvait pas dans un REER, et de le laisser fructifier avec imposition différée pendant de nombreuses années. Qui plus est, ce report continue une fois que l'argent a été converti en FERR, bien que ce soit seulement dans la mesure où les fonds n'ont pas été retirés.

Mais sur une période relativement courte, le report de l'impôt est moins convaincant. De plus, si votre revenu demeure élevé après l'âge de 71 ans (quand vous êtes obligé de commencer à percevoir un revenu de votre REER par le biais d'un FERR ou d'une rente), cette épargne sera imposée à un taux élevé, peut-être même plus que lorsque les cotisations originales ont été effectuées.

« Si votre taux personnel d'imposition chute de 50 % à, disons, 30 % à la retraite, peut-être vaudrait-il la peine de cotiser à un REER », dit M. Kerr à propos des gens qui ont dépassé 60 ans. De plus, ajoute-t-il, selon votre revenu l'année où une cotisation est effectuée, vous pouvez choisir de retarder une demande de déduction pour une cotisation à une année ultérieure, dans laquelle votre revenu pourrait être plus élevé, bien qu'il faille le faire alors que votre REER est encore intact.

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