Le RVER, c'est pour vous ?

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Édition de Septembre 2014

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Édition de Septembre 2014

Le Régime volontaire d'épargne-retraite veut réconcilier le travailleur québécois avec l'épargne... et le doter d'un revenu de retraite

Le RVER, cet inconnu

L'idée du RVER est simple : «Permettre aux PME qui ne le font pas déjà d'offrir un régime de retraite à leurs employés, et inciter les employés à épargner», explique Philippe Toupin, vice-président des solutions collectives chez Standard Life.

Pour combler ce manque à gagner, Québec impose donc aux PME qui comptent cinq employés et plus et qui n'offrent pas de régime de retraite de proposer le RVER à leurs employés. Une structure imposante a été mise en place pour faire en sorte que les gestionnaires de ces régimes, surtout des assureurs, offrent des produits de RVER «clés en main» aux PME. Environ 90 000 entreprises sont visées par cette mesure. Des périodes de transition allant de 1 an à 3 ans, selon la taille de l'entreprise, sont prévues.

L'adhésion des employés au RVER est automatique, cependant, les employés peuvent se retirer du régime ou cotiser moins ou plus que le taux prescrit, établi à 2 % du revenu brut. On peut utiliser les sommes du RVER comme on le veut, sensiblement selon les mêmes règles que le REER : pour l'achat d'une maison, pour payer ses études, etc.

Des produits simples

«Les employés auront accès à des fonds d'investissement à peu de frais», poursuit le spécialiste de la Standard Life. Les frais de gestion des fonds détenus dans le RVER sont établis par la loi. Ils oscillent entre 1,25 % et 1,5 % de l'actif de l'épargnant au maximum.

Les promoteurs de RVER devront offrir une option de placement par défaut, calquée sur les fonds «cycle de vie» offerts notamment par les assureurs. Ce type de fonds se rééquilibre automatiquement selon l'âge de l'investisseur, liquidant peu à peu les titres plus risqués du portefeuille pour les remplacer par des titres qui le sont moins, à mesure que l'âge de la retraite approche.

«Il y aura aussi des fonds obligataires et des fonds indiciels», lesquels reproduisent les rendements boursiers, indique Philippe Toupin. Selon la loi, les promoteurs doivent offrir de trois à cinq produits en plus du produit offert par défaut, et qui présentent divers niveaux de risque et de rendement.

L'épargne forcée

C'est littéralement l'obligation d'épargner que Québec instaure ainsi au moyen du RVER. «Même s'ils ont le choix de ne pas cotiser, on pense que les employés choisiront de rester [dans le RVER]», prévoit Philippe Toupin.

«L'efficacité fiscale des cotisations au RVER est immédiate, ajoute Alexis Boisvert, du cabinet Investia Services financiers de La Prairie. Les contributions étant tirées du revenu brut, les sommes sont plus importantes que si elles étaient tirées du revenu net, en plus de réduire le revenu imposable déclaré à la fin de l'année.»

C'est vrai que le RVER réduit le salaire brut imposable à chaque période de paie, la cotisation étant déduite à la source. Et si l'employeur choisit de contribuer au RVER de ses employés, les sommes ne sont pas considérées comme un avantage imposable. Selon Alexis Boisvert, une contribution de 100 dollars du revenu brut équivaudrait à une contribution d'environ 150 dollars du revenu net.

Des réserves

Décaisser l'épargne enregistrée n'est cependant pas sans danger. Notamment parce que la facture fiscale lors du décaissement peut faire mal. «Les sommes retirées du RVER s'ajoutent au revenu imposable à la retraite. Cela peut réduire le supplément de revenu garanti», prévient Martin Dupras, planificateur financier chez ConFor financier.

Et le risque qu'un retraité ne soit plus admissible aux autres crédits dits «sociofiscaux», comme le crédit de la TPS et le crédit de solidarité, augmente grandement avec le décaissement. D'où l'importance pour l'employé - et pour celui qui le conseille - de bien évaluer si l'économie d'impôt réalisée lors de la cotisation sera plus importante que l'impôt payé lors du retrait.

Martin Dupras estime que le cotisant idéal est le salarié qui déclare des revenus de 20 000 à 30 000 dollars. Au-delà de cette fourchette, les coûts du décaissement peuvent être prohibitifs. En deçà de ce montant, les avantages sont inexistants.

L'important, conclut le planificateur financier, c'est de ne pas faire cavalier seul. Et surtout, de planifier. «Si on s'aperçoit qu'on n'aura pas autant d'argent qu'on le pensait à la retraite, il est possible de rectifier le tir.»

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