La retraite au féminin: un défi particulier

Publié le 06/11/2015 à 09:10

La retraite au féminin: un défi particulier

Publié le 06/11/2015 à 09:10

Beaucoup de femmes quittent leur emploi pour élever leurs enfants, travaillent à temps partiel ou gagnent un salaire moindre que leurs homologues masculins. Résultat : elles épargnent moins pour leur retraite. Comment peuvent-elles tirer leur épingle du jeu ?

Épargner le plus tôt possible

Les femmes ont tout intérêt à penser le plus tôt possible à leurs vieux jours. En effet, elles doivent économiser davantage que les hommes pour avoir le même niveau de vie à la retraite. Le hic, c’est qu’elles gagnent en moyenne moins qu’eux.

Selon Statistique Canada, une femme vit en moyenne jusqu’à 84 ans, soit environ 5 ans de plus que son conjoint. Elle doit donc s’appuyer sur son épargne-retraite plus longtemps et s’attendre à payer davantage en soins médicaux. Par ailleurs, les femmes gagnent environ 70 % du salaire moyen d’un homme et sont plus susceptibles de travailler à temps partiel pour s’occuper de leur famille. Elles ont donc moins d’argent disponible pour leur fonds de retraite.

Pour se mettre à l’épargne, Armande Darmana, consultante budgétaire à l’ACEF Rive-Sud, rappelle les règles de base : « Pour pouvoir épargner, il faut faire un budget, réduire ses dépenses et déterminer combien on peut mettre de côté. » Elle recommande de rembourser ses dettes d’abord, d’accumuler un fonds d’urgence équivalant à 3 mois de revenus ensuite et enfin de commencer à économiser pour la retraite.

Afin de se fixer un objectif, on peut s’imaginer la retraite idéale, puis mettre des chiffres sur ses désirs. On évalue ensuite ce qui est réellement possible, on détermine un revenu annuel à la retraite et on se fixe des objectifs d’épargne.

Prendre ses finances en main

Un sondage de la société d’investissement BlackRock, réalisé au printemps 2015, révèle que la valeur de l’épargne et des placements des femmes est inférieure de 46 % à celle des hommes. Il dévoile que les femmes s’intéressent moins à leurs affaires, manquent de connaissances en matière de planification de retraite et prennent moins de plaisir à gérer leurs placements. Les femmes connaîtraient moins bien que les hommes le revenu dont elles ont besoin à la retraite et le montant qu’elles doivent épargner pour atteindre leurs objectifs. Moins informées et plus craintives, elles auraient tendance à placer leur argent dans des produits sécuritaires mais peu rentables.

« Occupez-vous de vos affaires! », recommande Nathalie Bachand, présidente du cabinet de planification financière Bachand Lafleur. « Ne déléguez pas la gestion financière à votre conjoint : gardez le contrôle sur votre sécurité financière. Pour améliorer vos connaissances, vous pouvez trouver des sources d’information fiables sur le web, faire un budget, vous familiariser avec le langage financier et étudier les produits de base, comme le REER, le CELI et le REEE. » Elle suggère aussi aux femmes de trouver un bon conseiller qui pourra les accompagner tout au long de leur vie, et de profiter des services de planification financière gratuits offerts par leur institution bancaire.

Planifier à deux

Si une femme choisit de refuser une promotion ou de travailler à temps partiel pour se consacrer à sa famille, ce choix devrait faire l’objet d’une entente financière avec son conjoint. Celui-ci devrait entre autres contribuer à ses REER, et accepter qu’elle participe aux dépenses du ménage proportionnellement à son revenu.

« La contribution de chacun à une famille est un contrat qui devrait être négocié dès le départ. Il faut établir des règles de partage de dépenses et une planification de retraite équitables. J’entends souvent des femmes dire qu’elles veulent garder leur indépendance financière. Mais lorsqu’on décide de former une famille, on travaille en équipe. Définir des règles de partage équitable, ce n’est pas perdre son indépendance! » rappelle Nathalie Bachand.

Armande Darmana souligne aussi l’importance pour les femmes conjointes de fait de bien se protéger. « La séparation est un facteur important d’appauvrissement pour les femmes. Si vous êtes conjointe de fait, faites établir un contrat de vie commune notarié. La maison devrait aussi être au nom des deux conjoints. »

Des retraitées heureuses

Malgré ces défis financiers, une étude de BMO Groupe financier réalisée en 2011 révèle que les femmes sont plus heureuses que les hommes à la retraite, entre autres en raison de la qualité de leurs relations sociales et familiales et de leurs attentes financières et matérielles moins élevées. Rien ne les empêche, toutefois, de mieux planifier leur retraite pour rendre ce bonheur... plus confortable.

 

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