Ce professionnel peut-il partir en Floride à 55 ans ?


Édition du 26 Novembre 2016

Ce professionnel peut-il partir en Floride à 55 ans ?


Édition du 26 Novembre 2016

Par Stéphane Rolland

[Photo : Shutterstock]

À 33 ans, notre jeune lecteur a une situation financière enviable et rêve d'une retraite dorée. Professionnel de la finance, il fait un salaire dans les six chiffres et souhaiterait prendre sa retraite à 55 ans dans un condo en Floride. Est-ce un scénario envisageable ?

La situation

Célibataire, notre lecteur dispose d'un actif net de 270 000 $, dont 240 000 $ en actifs financiers. Il possède notamment une résidence évaluée à 230 000 $, pour laquelle il reste 193 000 $ d'hypothèque à payer. Son revenu annuel brut est de 105 000 $.

Il se dit dépensier, mais il parvient à épargner 28 000 $ chaque année. Ces sommes sont investies dans un portefeuille composé à 100 % d'actions. Son portefeuille est réparti entre des fonds indiciels, des actions individuelles, des actions de son employeur et un régime de retraite à cotisations déterminées. À la retraite, il estime pouvoir maintenir son train de vie avec un revenu équivalent à 60 000 $ en dollars d'aujourd'hui.

Un objectif de retraite réaliste ?

La retraite en Floride à 55 ans est-elle un objectif réaliste ? Nous avons demandé à Karine Turcotte, gestionnaire de portefeuille chez Medici. À son avis, le plan est réalisable, mais notre lecteur ne dispose pas de beaucoup de marge de manoeuvre. «La pierre angulaire de ce plan est sans contredit l'assiduité à l'épargne et la qualité des résultats dans la gestion de cette épargne», précise-t-elle.

D'abord, le revenu annuel de 60 000 $ en dollars d'aujourd'hui peut sembler suffisant, même s'il ne constitue que 60 % des revenus actuels, croit Mme Turcotte. Elle note que le principal intéressé dispose de 50 000 $ de revenus disponibles après impôt et épargne. «Toutefois, en ajoutant l'achat du condo en Floride et les dépenses s'y rattachant, ces revenus seraient un minimum si monsieur voulait conserver son niveau de vie et son pouvoir d'épargne. Également, le boni reçu de l'employeur est parfois plus élevé et peut fausser le coût réel de la vie», dit-elle.

Ensuite, pour que le projet fonctionne, les rendements du portefeuille doivent être au rendez-vous. Mme Turcotte estime qu'un rendement annuel «d'au moins 6 % net de frais» est nécessaire pour bâtir le portefeuille requis de 1,2 M$ en dollars d'aujourd'hui. À long terme, ce rendement est possible, mais il est ambitieux. La performance du portefeuille pourrait ne pas être aussi reluisante. Selon les calculs de la gestionnaire de portefeuille, un rendement de 5 % mènerait à l'épuisement du capital à 84 ans. Avec 4 %, cette échéance arriverait vers 73 ans.

De plus, ce calcul tient pour acquis que vous obtiendrez des rendements linéaires, nuance Mme Turcotte. Le moment où les bonnes et les mauvaises années surviendront changera le portrait, prévient-elle. Des dépenses en soins de santé plus élevées que prévu ou une inflation plus importante peuvent modifier ce scénario. S'il gère son portefeuille seul, notre lecteur devrait faire le point avec un conseiller périodiquement afin de s'assurer qu'il est sur la bonne voie.

EXPERTE INVITÉE

Karine Turcotte, B.A.A., D. Fisc. et CFA, est gestionnaire de portefeuille chez Medici, une firme de Saint-Bruno.

À la une

Explosions en Iran: un ministre israélien critiqué pour avoir incriminé Israël

06:18 | AFP

Ni l'armée ni le gouvernement n'avait commenté à la mi-journée les explosions rapportées en Iran et attribuées à Israël.

Bourse: Wall Street clôture en ordre dispersé

Mis à jour le 18/04/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto a clôturé en légère hausse.

Bourse: les gagnants et les perdants du 18 avril

Mis à jour le 18/04/2024 | LesAffaires.com et La Presse Canadienne

Voici les titres d'entreprises qui ont le plus marqué l'indice S&P/TSX aujourd'hui.