Indicielle, active ou passive, quel type de gestion pour votre portefeuille ?

Publié le 07/05/2011 à 00:00, mis à jour le 08/10/2013 à 09:32

Indicielle, active ou passive, quel type de gestion pour votre portefeuille ?

Publié le 07/05/2011 à 00:00, mis à jour le 08/10/2013 à 09:32

Par Les Affaires

Les investisseurs comparent continuellement leurs performances à des indices de référence. Un indice vise à offrir une image représentative, " réplicable " et mesurable d'un marché. Toutefois, l'indice n'est pas le résultat d'un processus unique et immuable. Les différents fournisseurs (Standard & Poor's, MSCI, etc.) ont recours à des comités qui établissent le nombre de titres, les critères d'inclusion et de rejet, les règles de pondération, etc.

Tous les indices reflètent des biais de structure ou des biais liés aux décisions du comité qui dispose souvent d'un pouvoir discrétionnaire. Parfois, ces partis pris sont considérables. Par exemple, le comité du S&P500 a favorisé l'ajout de jeunes firmes en croissance dans les années qui ont précédé l'éclatement de la bulle technologique au début des années 2000, accentuant ainsi les baisses de l'indice qui ont suivi l'éclatement. Les indices sont utiles parce que leurs performances à court terme informent sur l'évolution du sentiment des investisseurs, mais parce que les produits d'investissement les moins chers, et parfois les plus liquides, sont liés aux indices les plus connus et peuvent représenter une bonne alternative d'investissement.

La gestion active

Deux approches peuvent être utilisées pour tenter de surpasser la performance d'un indice de référence : la gestion active et certaines formes de gestion dite passive.

Les indices de référence sont particulièrement pertinents en gestion active puisque les mandats des gestionnaires actifs spécifient presque toujours un indice de référence à surpasser. Il est à noter que dans la majorité des pays développés la gestion active est un jeu à somme relativement nulle avant frais, peu importe l'horizon de placement considéré. Ainsi, si des gestionnaires représentant 50 % des mandats gérés activement performent mieux que le marché boursier sur une période donnée, les gestionnaires correspondant à l'autre 50 % des mandats gérés activement ne le feront pas. De plus, des études ont démontré que plus de 85 % des gestionnaires qui réalisent une performance de premier quartile sur 10 ans sous- performent leurs indices de référence pendant au moins trois années consécutives. Cela contribue au problème de la sous-performance des investisseurs autonomes et même de plusieurs investisseurs institutionnels, alors que plusieurs changeront de gestionnaire après quelques années de sous-performances. À la lumière de ces affirmations, sélectionner un gestionnaire actif devrait être un engagement réfléchi pour une période supérieure à deux ou trois ans.

La gestion passive

La gestion passive, parfois appelée indexation fondamentale, consiste à recourir à un protocole de type indiciel différent des indices de référence que la majorité des investisseurs utilisent. Le raisonnement général est le suivant : la majorité des indices de référence traditionnels sont construits selon un critère de capitalisation, ce qui signifie que le poids d'une entreprise dans l'indice est directement lié à sa valeur boursière, donc à son prix. Ces indices seraient donc inefficients, car les titres relativement surévalués seront surpondérés, et vice versa.

Ce raisonnement tient même si on ne peut déterminer quels titres sont surévalués ou sous-évalués. Ainsi, les partisans de cette approche de gestion affirment que choisir un autre critère que la capitalisation (par exemple, la valeur comptable, les ventes et même une allocation équipondérée) pour la pondération des titres entraîne des indices plus performants et peut-être moins risqués, à condition que le processus choisi mène à une allocation équilibrée. Il serait plus performant, car au sein d'un tel indice, environ 50 % seulement des firmes ayant des titres relativement trop chers seraient surpondérées et les 50 % sous-pondérés. Donc, faute de savoir quels titres sont trop chers et lesquels pas assez, un processus simple d'allocation est utilisé pour réduire ce problème de moitié et ce, sans faire de prévision. Un autre avantage de cette approche est qu'elle serait moins sensible à l'éclatement de bulles boursières, car le poids d'un titre ou d'une industrie dans l'indice est moins influencé par sa performance récente.

Les produits reposant sur cette approche de gestion (tels les fonds négociés en Bourse offerts par la firme Claymore sous l'acronyme RAFI) sont recommandés aux investisseurs disciplinés et bien au fait des marchés, soit ceux qui ont un horizon de planification relativement long et qui ne sont pas continuellement préoccupés par leurs performances par rapport aux indices traditionnels, car à court terme, les écarts peuvent être très grands.

LES PRINCIPAUX INDICES BOURSIERS DEPUIS LEUR CREUX DU 9 MARS 2009

S&P/TSX + 84,3 %

Dow Jones + 95,7 %

S&P 500 +101,6 %

Nasdaq + 126,5 %

Source : Bloomberg

En collaboration avec l'Association CFA Montréal, qui représente des professionnels de la finance des marchés de Montréal, Les Affaires présente d'ici l'été une série sur la gestion de placement. L'objectif : aider l'investisseur à bâtir un solide plan d'investissement.

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