Une aide d’urgence demandée pour ceux qui ont de faibles revenus
La Presse Canadienne|Publié le 19 mars 2021Depuis le début de la pandémie, les dépenses s’accumulent sans que leurs prestations n’augmentent. (Photo: Paul Chiasson pour La Presse canadienne)
La COVID-19 a occasionné des dépenses supplémentaires aux Québécois, ce qui a fait encore plus mal à ceux qui vivent de prestations d’aide sociale. Pour eux, une Coalition d’élus et de groupes de défense de leurs droits demande — à nouveau — une aide d’urgence.
Car si la pandémie dure depuis un an, cette aide d’urgence a été demandée au gouvernement depuis tout aussi longtemps, a fait valoir la Coalition en conférence de presse, vendredi.
Et depuis un an, la même réponse est donnée par le gouvernement de François Legault : « On est en train d’évaluer la situation », rapporte Jean-Philippe Benjamin, du Front commun des personnes assistées sociales du Québec.
Ils font la sourde oreille à nos demandes, déplore-t-il.
Depuis le début de la pandémie, les dépenses s’accumulent pour les personnes assistées sociales — sans que leurs prestations n’augmentent.
Le panier d’épicerie coûte plus cher et tous doivent s’acheter des couvre−visages et du désinfectant. Bien des prestataires d’aide sociale vivent avec de gros problèmes de santé et évitent les supermarchés pour ne pas être infectés : les frais de livraison et d’achats en ligne s’ajoutent alors à leurs autres dépenses, comme des frais de transport pour ne pas utiliser des autobus bondés, ont expliqué différents membres de la Coalition.
Certains recueillaient des bouteilles et des canettes pour arrondir leurs fins de mois, mais les épiceries ne les reprenaient plus en temps de pandémie. Et alors que d’autres avaient de petits boulots, ces derniers ont fondu comme neige au soleil durant la crise sanitaire.
« Des gens souffrent et on n’en parle pas », a déclaré en point de presse la députée libérale Paule Robitaille.
Le budget du Québec sera présenté la semaine prochaine et la Coalition espère que leur demande d’aide pour les plus démunis sera entendue.
Font aussi partie de la Coalition le Collectif pour un Québec sans pauvreté, le Regroupement des assistés sociaux du Témiscouata et des élus, dont Alexandre Leduc, député de Québec solidaire (QS) et Martin Ouellet, député du Parti québécois (PQ).