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Le télétravail pourrait réduire votre prime d’assurance-auto

La Presse Canadienne|Publié le 29 avril 2020

«Les réductions pourraient aller de 10 % à 15 % sur leur prime».

Les Canadiens qui cherchent à réduire leurs dépenses pendant la pandémie devraient se tourner vers leur assurance automobile pour faire des économies, selon les experts.

L’utilisation que les conducteurs font de leur automobile a un effet sur les frais facturés par les assureurs, et ceux qui conduisent moins paient généralement moins cher leur prime.

Pour les conducteurs dont les déplacements quotidiens pour le travail se résument désormais à passer de la chambre à coucher à l’ordinateur portable, signaler à l’assureur que l’utilisation de l’automobile est plus ponctuelle peut faire une différence.

Matt Hands, directeur de l’assurance sur le site internet de comparaison des taux Ratehub.ca, affirme que les Canadiens devraient contacter leur assureur s’ils veulent économiser quelques dollars.

« Ceux qui ne conduisent plus pour se rendre au travail et qui réduisent considérablement leur kilométrage annuel parce qu’ils n’utilisent plus leur véhicule que pour les déplacements nécessaires comme l’épicerie devraient contacter leur assureur », a estimé M. Hands.

« Les réductions pourraient aller de 10 % à 15 % sur leur prime, simplement en diminuant la quantité de conduite. »

M. Hands ajoute que les gens qui conduisent moins voudront peut-être aussi envisager de réviser le montant de la couverture de manière plus générale.

Une autre façon de réduire ses frais d’assurance consiste à augmenter la franchise qu’il faut payer lorsqu’une réclamation est faite. Une franchise plus élevée se traduit généralement par une prime d’assurance inférieure.

Il faut cependant bien comprendre que cela signifie qu’il faudra allonger un montant plus important lors d’une éventuelle réclamation, en cas d’accident, rappelle cependant M. Hands.

« Il faut s’assurer d’être à l’aise avec ce scénario avant d’apporter des modifications à sa franchise », dit-il.

Certains assureurs ont commencé à annoncer des changements.

Chez Co-operators, l’assureur offre aux clients admissibles un remboursement d’au moins 10 % sur leurs primes automobiles, en reconnaissance du fait que les mesures physiques de distanciation prises pour ralentir la pandémie ont réduit le risque automobile global.

L’assureur indique que les pourcentages de remboursement et les paiements seront finalisés à la fin juin.

« Cela nous permettra de répercuter des économies supplémentaires sur nos clients une fois que nous aurons mieux compris l’impact de cette situation en évolution rapide sur la réduction des réclamations », explique la chef de l’exploitation de l’assureur, Lisa Guglietti.

Comme d’autres compagnies d’assurance, Co−operators permet également à ses clients de différer le paiement et annule les pénalités pour fonds insuffisants.

« Nous reconnaissons que les Canadiens sont actuellement confrontés à des difficultés financières et ont besoin d’un soulagement immédiat », précise Mme Guglietti.

Dans un scénario examiné par LowestRates.ca, un conducteur du centre-ville de Toronto qui a cessé de conduire quotidiennement au travail a économisé environ 15 %, tandis qu’un conducteur du centre-ville de Montréal a économisé 36 %.

Dans un autre scénario, LowestRates.ca indique qu’un propriétaire d’entreprise qui a fermé temporairement ses portes et qui ne conduit plus sa voiture qu’à des fins personnelles pourrait économiser 17 % au centre-ville de Toronto et 43 % à Montréal, par rapport à la normale.

Les personnes qui ont plus d’une automobile pourraient aussi suspendre la couverture d’assurance pour un des deux véhicules et le laisser stationné pendant la durée de la pandémie.

Cependant, cela pourrait ne pas être une option disponible pour ceux qui effectuent toujours des paiements sur le véhicule ou ceux qui le louent.

Selon M. Hands, il serait utile de contacter son prêteur ou la société auprès duquel un véhicule est loué pour s’assurer des obligations en matière de couverture d’assurance. Par ailleurs, si la couverture est suspendue temporairement, il est important de ne pas conduire le véhicule qui n’est plus assuré.

Mais en fin de compte, poursuit M. Hands, il est important de parler à sa compagnie d’assurance et de bien comprendre les différentes options offertes.

« Il n’y a pas de solution unique pour tout le monde », affirme-t-il. « C’est vraiment à chacun de discuter de ses options avec son fournisseur pour découvrir ce qui fonctionne le mieux pour sa situation. »