Voyez à vos affaires avant de partir en affaires

Publié le 30/01/2013 à 17:31, mis à jour le 11/10/2013 à 08:11

Voyez à vos affaires avant de partir en affaires

Publié le 30/01/2013 à 17:31, mis à jour le 11/10/2013 à 08:11

Par Claudine Hébert
 

5 Négociez votre marge de crédit avant votre départ...

Une marge de crédit permet de financer l'approvisionnement de stocks, les frais d'exploitation et les coûts liés au démarrage d'une entreprise. «Mais n'attendez pas de lancer votre entreprise pour négocier ce prêt à montant déterminé. Faites-le avant de quitter votre emploi», recommande Michel Fortin, directeur général de l'organisme SAJE, accompagnateur d'entrepreneurs.

 

6 ... ou préparez votre fonds de démarrage

Vicky Poirier, une comptable de formation de Lévis qui pratique depuis 17 ans, n'a pas eu besoin de demander une marge de crédit à son banquier pour lancer sa firme de juricomptabilité, Quantum-juri, en mars dernier. «J'avais préparé mon fonds de démarrage», indique cette nouvelle entrepreneure de 41 ans qui déteste improviser. En plus de développer son réseau de contacts au fil des ans, pendant deux ans, cette comptable a mis de côté ses primes de rendement, ses remboursements d'impôt ainsi que ses revenus de chargée de cours à l'Université Laval. Résultat ? Le jour J, elle disposait d'un bon coussin. «Ce montant a suffi à couvrir les honoraires d'un notaire pour l'incorporation de l'entreprise, ceux d'un fiscaliste, l'achat d'équipements informatiques et d'assurances responsabilité et invalidité. Un montant qui comprenait également le petit coussin de trois mois qui me permettrait de tenir avant d'encaisser mon premier chèque», raconte cette mère de deux préadolescents.

 

7 Entourez-vous de bons spécialistes

Même si Vicky Poirier maîtrise la comptabilité, pas question pour elle de faire ses propres états financiers ni les déclarations fiscales de son entreprise. «À chacun son métier», affirme la juricomptable, qui préfère recourir à un expert en la matière. Elle a même fait appel à une designer graphique pour créer sa carte professionnelle.

 

8 Incorporez-vous

De nombreux fiscalistes recommanderont l'incorporation uniquement lorsque les revenus de l'entreprise excèdent 100 000 dollars par an. En effet, le taux d'imposition sur les bénéfices dans une société par actions est de 19 % sur les premiers 500 000 dollars. Sans incorporation, c'est le taux marginal d'imposition qui s'applique, soit près de 50 %.

L'avocat montréalais Luc Audet n'est pas de cet avis. Outre l'avantage fiscal traditionnel, ce spécialiste en droit des petites et moyennes entreprises voit plus d'une vingtaine de bénéfices supplémentaires pour les entrepreneurs qui s'incorporent. Entre autres, une meilleure protection du patrimoine. «Votre patrimoine, c'est comme une grande commode. Quand vous êtes incorporé, seul le tiroir de l'entreprise peut tomber à la merci des créanciers en cas de problème. Sans incorporation, le contenu de la commode, y compris votre actif personnel, n'est plus protégé», explique Me Audet.

L'entreprise incorporée jouit d'une meilleure image professionnelle, d'un meilleur pouvoir d'emprunt, d'une meilleure protection de nom. De plus, elle peut accéder à plusieurs subventions offertes seulement aux entreprises incorporées.

Il y a toutefois un prix à payer. Constituer une société par actions au provincial coûte entre 850 et 2 500 dollars, taxes en sus. Si vous faites des affaires à l'extérieur de la province et que vous voulez protéger votre nom partout au Canada, comptez entre 1 300 et 3 000 dollars, taxes en sus, pour une constitution au fédéral.

L'autre inconvénient ? L'incorporation augmente le risque d'un contrôle gouvernemental.

 

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