Une telle conviction tranche avec la morosité actuelle (les bénéfices du S&P 500 baisseront de 20 % cette année, selon BMO Marchés des capitaux).

Contrairement aux géants Microsoft, General Electric et Verizon par exemple, qui se disent incapables de fournir des prévisions justes parce que l'économie se détériore rapidement, IBM affirme qu'elle dégagera un bénéfice par action d'au moins 9,20 $ US en 2009, 5 % de plus que les prévisions des analystes.

IBM dit même être en bonne voie d'atteindre le bénéfice par action de 10 à 11 $ US qu'elle s'était fixée pour 2010, car elle s'attend à ce que les entreprises fassent appel à ses services informatiques pour réduire leurs coûts.

La pharmaceutique Abbott Labs se démarque aussi de ses semblables et compte hausser son bénéfice de 10 % en 2009, grâce entre autres au succès de son anti-inflammatoire.

Le distributeur de produits pharmaceutiques McKesson Corp. profite de l'utilisation accrue des médicaments génériques et d'une gestion serrée de ses coûts. La californienne, en voie d'acheter les pharmacies québécoises Uniprix, a augmenté ses prévisions de bénéfice de 3,6 % pour l'exercice qui prendra fin en mars 2009.

Le fournisseur de logiciels de conception de puces Synopsys résiste lui aussi mieux que ses rivaux au déclin marqué de son industrie : il affirme pouvoir freiner à 4,1 % la baisse de son bénéfice cette année.

Pour sa part, le fabricant de moteurs d'avions, de systèmes d'air climatisé et d'ascenseurs United Technologies prend les grands moyens et sabre dans ses coûts afin de limiter à 4,7 % le recul de son bénéfice en 2009.