Unanimité québécoise face à Stephen Harper

Publié le 13/01/2009 à 00:00

Unanimité québécoise face à Stephen Harper

Publié le 13/01/2009 à 00:00

Par La Presse Canadienne
Le Parti québécois et l'Action démocratique ont affirmé que les demandes du premier ministre Jean Charest auront plus de poids si elles font consensus à l'Assemblée nationale.

Péquistes et adéquistes ont fait valoir que le gouvernement du premier ministre Stephen Harper devait augmenter son aide aux secteurs manufacturier et forestier québécois et ils croient que le fédéral doit verser davantage de péréquation pour le Québec.

A partir de mardi, les parlementaires se réuniront à Québec à l'occasion de trois séances extraordinaire réclamées par le gouvernement afin d'adopter des mesures qui pourraient contrer le ralentissement économique.

Le PQ s'est dit prêt à appuyer toute motion de l'Assemblée nationale qui permettrait à M. Charest de faire valoir avec plus de force les demandes du Québec, lors de la rencontre de vendredi, qui réunira les premiers ministres fédéral et provinciaux à Ottawa.

"Nous espérons que les demandes que M. Charest présentera à M. Harper le soient de façon ferme, a déclaré la chef péquiste Pauline Marois, lors d'une conférence de presse. Et nous sommes prêts, en ce sens, à adopter des motions à l'Assemblée nationale, à l'occasion de ce débat, pour qu'unanimement le premier ministre du Québec puisse s'appuyer sur une telle résolution."

Mme Marois a estimé que les quatre partis à l'Assemblée nationale pourraient s'entendre sur les grandes lignes concernant les principales demandes du Québec.

"Il pourrait y avoir effectivement des motions qui reprendraient certains éléments de demandes vis-à-vis d'Ottawa sans nécessairement entrer dans les moindres détails, a-t-elle dit. Parce qu'on sait qu'à ce moment-là c'est plus complexe."

Le porte-parole adéquiste du dossier des affaires intergouvernementales, Eric Caire, a quant à lui réclamé que M. Charest dépose cette semaine l'ensemble de ses demandes envers Ottawa afin que l'Assemblée nationale adopte des positions unanimes.

"On lui donne une nouvelle occasion de se positionner comme un leader, d'aller chercher, d'établir les consensus du Québec, pour aller défendre les consensus du Québec à Ottawa, a déclaré M. Caire en conférence de presse. Et, vous savez, le gouvernement québécois n'a jamais été aussi fort à Ottawa que quand il a justement établi ces consensus-là."

Plus tôt, lundi, M. Charest a réclamé une nouvelle fois des investissements fédéraux dans la formation de la main-d'oeuvre, principalement pour la foresterie et le secteur manufacturier.

"Dans une période de ralentissement économique, c'est exactement la chose à faire, a-t-il dit lors d'un point de presse. Alors c'est en ce sens-là qu'on travaille avec le gouvernement fédéral."

Avant les Fêtes, le gouvernement s'est aussi prononcé fermement contre le plafonnement des versements de péréquation fédérale aux provinces défavorisées, dont le Québec fait partie.

En novembre, le gouvernement fédéral a réitéré son intention de modifier la formule de péréquation.

Selon le gouvernement québécois, le plafonnement des paiements lui ferait perdre 75 millions $ pour l'année financière 2009-2010.

Le Parti québécois estime pour sa part le manque à gagner à 1 milliard $.

Lundi, les deux partis d'opposition ont soutenu qu'Ottawa devait faire plus pour les secteurs manufacturier et forestier québécois, notamment pour les travailleurs qui vont perdre leur emploi.

Mme Marois et M. Caire ont souligné qu'Ottawa avait consenti 2,7 milliards $ pour soutenir le secteur de l'automobile ontarien en difficulté, alors que seulement 217 millions $ de fonds fédéraux sont prévus pour aider la foresterie et le secteur manufacturier au Québec.

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