Un client de la Banque Royale vit une situation aberrante

Publié le 17/01/2009 à 00:00

Un client de la Banque Royale vit une situation aberrante

Publié le 17/01/2009 à 00:00

Par Jean Gagnon

Il y a un an, sur la recommandation de mon conseiller financier de la Banque Royale, j'ai investi 50 000 $ dans le fonds Belmont Dynamic Growth.

Je crois comprendre qu'il s'agit d'un hedge fund [fonds de couverture] qui serait en difficulté. Ce qui m'inquiète encore plus, c'est que je suis incapable d'obtenir la moindre information sur la situation de ce fonds.

Seriez-vous capable de m'en dire un peu plus que mon conseiller ?

- G.B.

Il m'apparaît inacceptable que vous ne puissiez pas obtenir d'information sur la situation de votre placement, compte tenu que votre portefeuille est administré par une institution de l'envergure et de la réputation de la Banque Royale.

C'est d'autant plus inadmissible que c'est la Banque, par l'entremise de son conseiller, qui vous a amené à investir dans ce fonds.

Après plusieurs appels téléphoniques à la Banque Royale et au gestionnaire du fonds, je n'ai obtenu guère plus d'information que vous.

La gestion de portefeuilles est loin d'être facile dans le contexte actuel, et les professionnels du placement ont eux aussi droit à l'erreur. Mais peu importe la situation, ils ont le devoir de vous tenir informé de l'évolution de vos placements.

Le fonds Belmont Dynamic Growth est un fonds de fonds de couverture, c'est-à dire qu'il s'agit d'un fonds qui investit dans plusieurs fonds de couverture. Il est géré par Harcourt Investment Consulting AG.

La Banque Royale a conclu en octobre 2006 une entente avec le gestionnaire pour distribuer le fonds auprès de ses clients.

Neil Parigini, du bureau de New York de Harcourt, m'a confirmé que le fonds était en liquidation et qu'une lettre d'information avait été expédiée aux porteurs de parts.

Mais la Banque Royale m'informe que cette lettre n'a pas été envoyée aux investisseurs canadiens, sans pouvoir m'expliquer pourquoi. M. Parigini a refusé de me faire parvenir une copie de la lettre.

Le porte-parole de la Banque Royale, Raymond Chouinard, dit être incapable de fournir en ce moment quelque information que ce soit sur la valeur actuelle du fonds et le moment de sa liquidation. Ainsi, même à la Royale, on semble n'avoir aucune idée de la somme qui vous sera rendue, ni du moment où cela se produira.

Ce n'est pas simple de liquider un fonds de fonds de couverture, car chacun des fonds a ses propres règles en ce qui a trait aux retraits effectués par les investisseurs. Mais selon moi, cela ne justifie pas qu'on refuse de divulguer la valeur du fonds - même si elle est approximative - et de donner au client une idée du moment où il sera remboursé.

Votre situation comme client de la Royale est aberrante. Je crois qu'elle mérite d'être portée à l'attention de l'ombudsman de la Banque. Sur le site Web de la Banque, on définit ainsi la mission de l'ombudsman : "Nous voulons être une voie d'appel impartiale pour les désaccords irrésolus et recommander les changements qui peuvent rehausser la satisfaction du personnel et des clients." Le numéro sans frais est 1 800 769-2542. Bonne chance !

jean.gagnon@transcontinental.ca

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