Sun Life veut profiter de la retraite des baby-boomers

Publié le 13/05/2010 à 10:00

Sun Life veut profiter de la retraite des baby-boomers

Publié le 13/05/2010 à 10:00

Kevin Dougherty, président de la Financière Sun Life et de Placements mondiaux Sun Life. Photo : lesaffaires.com

Kevin Dougherty, président de la Financière Sun Life et de Placements mondiaux Sun Life, explique en entrevue comment son groupe se positionne pour profiter de l'arrivée à la retraite de nombreux baby-boomers. Le plan : devenir un fournisseur de produits financiers de plus en plus intégré, plutôt qu'un simple assureur.

PLUS: Sun Life se positionne parmis les meilleurs

Les Affaires - Vous vous targuez d'avoir mieux résisté que vos rivaux canadiens et américains pendant la crise financière. À quoi tient votre résilience ?

Kevin Dougherty - Premièrement, nous avons la chance d'être établis au Canada, où le système financier a mieux résisté à la crise que ceux d'autres pays. Aucune grande institutions financière n'a dû recourir à l'aide de l'État pour survivre.

Deuxièmement, nous sommes plus diversifiés que de nombreux concurrents nord-américains. Nous offrons une gamme de produits variée, qui va des produits d'assurance personnelle aux fonds communs, en passant par les fonds distincts. De plus, le fait d'être présents dans de nombreux pays nous a aidés, car les problèmes liés à la crise n'ont pas éclaté partout en même temps.

Troisièmement, nous nous sommes distingués par notre gestion du risque. Nous avions couvert nos positions sur les fonds distincts, ce qui a restreint nos pertes.

L.A. - Ces produits ont quand même occasionné des pertes à votre entreprise. Pour certains assureurs, ils se sont avérés ruineux. Comment éviter de tels problèmes à l'avenir ?

K.D. - Les fonds distincts ne disparaîtront pas. Notre métier est d'offrir des produits qui fournissent des garanties financières en cas de problèmes tout au long de la vie. Ces produits sont attrayants pour les personnes qui craignent de manquer d'argent. Cela dit, ils sont appelés à être modifiés. Tant les clients que les assureurs devront être en mesure de mieux comprendre les risques auxquels ils s'exposent. La tendance est à la simplification des produits offerts, mais il est sûr que nous continuerons d'innover.

L.A. - Quelle est votre stratégie pour les prochaines années ?

K.D. - Je la définirais en trois points. D'abord, nous voulons développer la marque Sun Life. Les gens savent qui nous sommes, mais ignorent l'ampleur de nos services. Par exemple, peu de personnes savent que nous sommes un des plus importants vendeurs de fonds communs de placement au Canada.

Ensuite, nous voulons accroître nos services de placement pour répondre aux nouveaux besoins des baby-boomers. À 45 ans, vous avez en général une hypothèque élevée et vous êtes endetté. Puis, entre 55 et 60 ans, la situation change : le prêt hypothécaire est moindre, vos enfants quittent le nid familial et vous êtes davantage en mesure d'épargner. La crainte de mourir en laissant votre famille dans le besoin cède le pas à celle de manquer d'argent pendant vos vieux jours. Vous avez alors moins besoin d'assurance vie que de placements sûrs. Nous devons nous adapter à cette évolution.

Troisièmement, nous voulons accroître notre réseau de distribution et pouvoir offrir davantage de produits à un seul guichet. En ce sens, nous avons conclu récemment un partenariat stratégique avec la Banque Nationale, pour que nos conseillers puissent proposer leurs produits d'emprunt.

L.A. - En septembre dernier, votre prédécesseur, Dean Connor, m'a dit en entrevue qu'il envisageait de réaliser une acquisition importante aux États-Unis. Rien ne s'est passé. Pourquoi ?

K.D. - Il faudrait peut-être nous féliciter pour les transactions que nous n'avons pas réalisées. Il y a actuellement des occasions d'achat intéressantes aux États-Unis, mais seulement à petite échelle. Cela dit, il ne fait pas de doute que nous devons croître aux États-Unis pour réaliser des économies d'échelle. Nous devons absolument hausser nos revenus si nous voulons y améliorer notre rentabilité.

L'entrevue que Kevin Dougherty a accordée à Les Affaire résumée en vidéo:

 


Kevin Dougherty

À la une

Faut-il acheter présentement l'action de Nvidia?

Mis à jour il y a 22 minutes | Morningstar

Depuis son introduction en bourse en 1999, l’action de Nvidia a explosé de plus de 30 000%.

Alstom va vendre une partie de ses activités de signalisation en Amérique du Nord pour 630 millions d’euros

Il y a 10 minutes | AFP

Cette activité représente un chiffre d’affaires d’environ 300 millions d’euros pour Alstom,

Gain en capital: la fiscalité va nuire à l’économie, selon le patron de la Nationale

Il y a 25 minutes | La Presse Canadienne

Le banquier craint que la mesure ne décourage l’investissement au Canada.