Succomber à l’attrait des titres de qualité


Édition de Septembre 2015

Succomber à l’attrait des titres de qualité


Édition de Septembre 2015

Par Ian Gascon

Une nouvelle tendance se répand dans l’industrie du placement: investir dans les titres dits «de qualité». De quoi s’agit-il? Et est-ce vraiment payant?

Après l’engouement des dernières années pour les titres à dividendes, la mode est maintenant aux titres de qualité. Plusieurs nouveaux fonds, y compris plusieurs fonds négociés en Bourse (FNB), ont été lancés dans ce créneau au cours des derniers mois.

L’objectif des titres de qualité est généralement d’investir dans des entreprises qui offrent une combinaison de rendement de l’avoir des actionnaires élevé, de faible variabilité des profits et de bon contrôle de la dette. On présume que ces titres procureront un meilleur rendement à long terme que le marché. C’est le nouveau discours marketing de l’industrie, mais le concept, lui, existe depuis longtemps.

La Caisse de dépôt et placement du Québec a adopté cette stratégie pour une portion de son portefeuille en 2013 et a obtenu de très bons résultats depuis. Après quelques années de rendements spectaculaires, il n’est pas surprenant que ce genre de stratégie soit davantage publicisé.

Ces stratégies font partie d’un concept plus vaste, que l’industrie appelle le «bêta intelligent» (Smart Beta). C’est une terminologie un peu prétentieuse qui envoie le message que toute stratégie qui suit des règles ou qui se base sur des facteurs mesurables devrait pouvoir surpasser le marché, à condition que la composition du portefeuille s’éloigne des grands indices dont les titres sont pondérés en fonction de la capitalisation boursière.

La réalité n’est pas si simple. En analysant les fonds négociés en Bourse (FNB) de bêta intelligent et en les comparant aux grands indices de marché, on remarque qu’ils comportent des frais de gestion plus gourmands (de 0,2 % à 0,5 % de plus par an), des taux de rotation de portefeuille plus élevés et que leurs frais de négotiation sont plus élevés.

Tous ces facteurs nuisent au rendement à long terme, si bien que la probabilité de battre l’indice de référence n’est plus aussi élevée, et surtout, qu’elle ne pourra se concrétiser pour toutes ces stratégies. Plus les titres d’une stratégie donnée s’apprécient rapidement, plus les rendements futurs de cette stratégie risquent d’être décevants.

Les titres à dividendes élevés au Canada sont un bel exemple d’un créneau qui, tout en s’appréciant plus rapidement que le marché au cours des dernières années, a généré des rendements inférieurs au marché jusqu’à maintenant (2015). Pour éviter les mauvaises surprises, il faut bien comprendre les raisons fondamentales qui mènent à choisir une stratégie plutôt qu’une autre, et ne pas se fier exclusivement aux rendements passés.

Certaines de ces stratégies ont leur place dans un portefeuille bien diversifié, particulièrement dans certains environnements de marché. Par exemple, pendant la bulle technologique, il aurait été judicieux d’opter pour une stratégie qui limitait la taille de ce secteur et des titres individuels, particulièrement au Canada.

Cependant, à défaut de bien comprendre le potentiel d’une stratégie, il peut être préférable d’économiser en frais de gestion et d’opter pour une stratégie d’investissement passive qui répliquera le rendement du march

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