Rachat d'actions : une manne pour les actionnaires

Publié le 30/08/2010 à 00:00, mis à jour le 30/08/2010 à 15:00

Rachat d'actions : une manne pour les actionnaires

Publié le 30/08/2010 à 00:00, mis à jour le 30/08/2010 à 15:00

Les trois championnes ont été le fabricant de matériel médical MDS, Research In Motion et Rogers Communications. Photo : Bloomberg

Les entreprises canadiennes ont marqué leur optimisme de façon claire au deuxième trimestre de 2010, en investissant plus de 2,6 milliards de dollars dans des programmes de rachat d'actions.

Il s'agit d'un bond de 300 % par rapport aux 600 millions de dollars (M$) qui avaient été investis dans cette mesure au trimestre correspondant de 2009, selon une analyse réalisée par la firme INK Research, de Vancouver.

Cette flambée est une bonne nouvelle pour les actionnaires, car les rachats d'actions contribuent à faire progresser la valeur du titre à moyen et à long terme. Le nombre de titres en circulation étant moindre, le bénéfice par action est alors plus élevé et les ratios boursiers s'adaptent en conséquence.

Des rachats pour 136 sociétés canadiennes

INK Research indique que 136 sociétés canadiennes ont puisé dans leurs surplus de liquidités pour racheter de leurs actions entre le 1er avril et le 30 juin.

Les trois championnes ont été le fabricant de matériel médical MDS (453 M$), le fabricant du BlackBerry Research In Motion (410 M$), et le conglomérat média Rogers Communications (329 M$). Quatre des dix compagnies qui ont investi le plus pour racheter de leurs actions au cours du trimestre ont leur siège social au Québec. Il s'agit du Canadien National, de BCE, du Groupe CGI ainsi que de l'épicier Metro.

" Nous adorons les entreprises qui rachètent leurs actions, car habituellement, elles le font parce que leur titre est sous-évalué ", dit Marc L'Écuyer, gestionnaire de portefeuilles chez Cote 100. C'est même un " facteur important " qui peut influer sur ses décisions d'investissement, ajoute-t-il.

Plus avantageux qu'une hausse du dividende

L'assureur Intact (l'ancienne ING Assurance) fait partie des 136 sociétés canadiennes qui ont récompensé leurs actionnaires, au deuxième trimestre : il a racheté pour 73 M$ de ses actions.

" Nous avions plus de capital que nécessair", explique le chef de la direction financière, Mark Tullis, en entrevue téléphonique. Cet argent appartient aux actionnaires et nous voulions qu'ils en bénéficient. " En février dernier, Intact disposait d'un capital excédentaire de 860 M$.

Intact aurait pu choisir d'augmenter son dividende trimestriel, qui est actuellement de 0,34 $ (1,36 $ par an). Cependant, les investisseurs se seraient alors attendus à ce que l'entreprise maintienne son dividende à ce niveau, ce qui aurait été contraignant pour Intact, explique M. Harris.

Intact aurait également pu verser un dividende spécial, mais cela aurait été moins avantageux sur le plan fiscal, souligne-t-il. En effet, les actionnaires auraient été obligés de payer de l'impôt sur ce revenu supplémentaire à la fin de l'année.

Pour sa part, un rachat d'actions qui vient stimuler la valeur du titre permet plutôt à l'actionnaire d'empocher un gain en capital à la vente de l'action, donc au moment qu'il choisit, et qui n'est imposable qu'à 50 %.

Selon Marc L'Écuyer, de Cote 100, les programmes de rachats d'actions offrent un autre avantage : on peut les suspendre à tout moment, selon l'évolution du marché. En règle générale, les programmes de rachat durent un an et comportent un plafond de 5 ou 10 % du capital-actions en circulation.

 

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