Quatre erreurs à éviter dans vos placements en 2023

Publié le 30/12/2022 à 14:30

Quatre erreurs à éviter dans vos placements en 2023

Publié le 30/12/2022 à 14:30

(Photo: 123RF)

Si en 2022 nous avons investi sur la base des enseignements tirés de l’histoire de nos marchés financiers, cela nous a laissé un goût amer dans la bouche. Maintenant, nous nous demandons quelles erreurs ne plus commettre en 2023. N’oubliez pas que même si les enseignements tirés de comportement des placements au fil des décennies sont précieux, ils ne s’appliquent pas toujours. Attention à ne pas trop se fier aux «moyennes». 

Un exemple est celui des corrélations entre les différentes catégories d’actifs. «De 1973 à la fin de 2021, la corrélation mensuelle entre le rendement des actions mondiales et celui des obligations américaines a été de -0,02 point (allant de +1 quand les deux actifs se rejoignent à -1 quand ils prennent des directions opposées. Une valeur de zéro indique qu’il n’y a pas de corrélation)», explique Nicolò Bragazza, analyste principal de placements à Morningstar Investment Management (MIM).

Nous fondant sur ces données, nous pouvons dire que détenir des bons du Trésor américain a offert une diversification au fil des années. Toutefois, ce ne fut pas le cas en 2022. «La corrélation sur cinq années mobiles des actions et des obligations est au plus haut depuis 20 ans», dit Nicolò Bragazza. 

«Se fier qu’aux corrélations historiques peut être risqué ou même trompeur, poursuit l’analyste de MIM, parce que la corrélation est une moyenne et ne nous en dit pas trop sur le comportement des catégories d’actifs à certaines phases du marché.»

«Pendant les périodes de récession, la corrélation entre les actions et les obligations a été positive de 0,09 point, poursuit Nicolò Bragazza. Lorsque l’inflation a été élevée (plus de 5%), elle a même monté jusqu’à +0,23.»

Ces données peuvent nous perturber. Ou alors, nous pouvons les utiliser pour construire des portefeuilles plus solides dans l’avenir. Voici quatre erreurs à éviter dans notre planification pour 2023.

 

1. Ne se fier qu’aux corrélations historiques

La première erreur à éviter est de se fier exclusivement aux corrélations historiques. N’oubliez pas non plus que la diversification ne revient pas seulement à déterminer à quelle distance s’écartent deux catégories d’actifs l’une de l’autre. Les analystes de Morningstar suggèrent de chercher des «données fondamentales de diversification», et pas seulement des «corrélations négatives».

Par exemple, les corrélations entre les secteurs industriels ont été toutes positives en 2022, mais le secteur énergétique a connu des rendements positifs comme nul autre. Avoir le secteur énergétique dans votre portefeuille aurait fourni une des meilleures diversifications en 2022. Il en va de même pour le dollar américain: il est vrai que les bons du Trésor ont chuté l’année dernière, mais le dollar américain s’est beaucoup apprécié en raison des différents moyens utilisés et des différentes dates d’application des politiques monétaires de la Réserve fédérale et des autres grandes banques centrales.

 

2. Plus de placements = plus de diversification

La deuxième erreur à éviter en 2023 est de penser que si vous ajoutez des catégories d’actifs, cela va accroître la diversification de votre portefeuille. En 2022, il n’y a pas eu «d’endroit où se cacher» pour le revenu fixe, car les baisses ont été généralisées. Les marchés boursiers ont connu l’une de leurs pires années et avoir des sociétés de qualités dans son portefeuille n’a pas non plus offert de protection.

«2022 est un exemple d’année où [le fait d’avoir] davantage d’actifs dans un portefeuille n’a pas offert plus de diversification. Les seules catégories d’actifs qui ont produit des rendements positifs ont été le secteur énergétique, le dollar américain et quelques marchés de “créneau” comme les actions brésiliennes», dit Nicolò Bragazza.

 

3. Utiliser l’historique des marchés comme votre seul fil directeur

La troisième erreur consiste à penser que l’histoire se répète toujours.

«Connaître l’histoire contribue à mettre les choses en perspective, mais cela ne suffit pas», explique l’analyste de MIM, qui prend pour exemple le Yen japonais. La devise japonaise offrait généralement une protection aux moments de tensions sur les marchés, mais ce ne fut pas le cas en 2022, parce que la poussée inflationniste a créé de grosses différences entre les diverses politiques monétaires.

 

4. Essayer de prédire l’avenir

La troisième erreur est de se mettre à prédire l’avenir. Les banques centrales ont de puissants systèmes pour effectuer ce type de prédiction et elles se trompent souvent. Pouvons-nous faire mieux? J’en doute.

«Il est préférable de passer son temps de façon plus productive à construire son portefeuille», dit Nicolò Bragazza.

 

Quelques tuyaux pour éviter les erreurs dans les placements.

Voici quelques tuyaux qui vous aideront à éviter les erreurs fréquemment commises.

1. Songez aux placements d’une façon qui corresponde à vos objectifs;

2. Tenez compte du bêta (indicateur de la sensibilité aux fluctuations du marché): un bêta élevé veut dire une plus grande volatilité, donc un risque plus important;

3. Étudiez les données fondamentales des placements. Au début du 20e siècle, les indices mondiaux étaient principalement composés d’actions financières et de transport ferroviaire. De nos jours, ce sont la technologie et les télécommunications qui dominent. Les données fondamentales sont donc complètement différentes;

4. Préparez-vous à divers scénarios boursiers et acceptez l’incertitude. Nicolò Bragazza le résume en un seul mot: robustesse. «C’est la capacité de surmonter différents stades sans compromettre la performance à long terme.»

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