Les Canadiens, loin d'être parfaits en finances personnelles

Publié le 08/11/2011 à 15:47, mis à jour le 08/10/2013 à 08:42

Les Canadiens, loin d'être parfaits en finances personnelles

Publié le 08/11/2011 à 15:47, mis à jour le 08/10/2013 à 08:42

Photo: lesaffaires.com

On se doutait que les Canadiens avaient encore beaucoup à apprendre en matière de finances personnelles. Le Mouvement Desjardins le confirme grâce aux résultats de son premier indice canadien sur le sujet.

Cet indice, créé à partir d'un sondage en ligne effectué auprès de 3 000 adultes du pays, évalue les aptitudes des particuliers en matière de gestion de leurs finances personnelles. Au terme de ce premier exercice, il ressort clairement que les Canadiens connaissent d’importantes lacunes, tant à ce qui a trait à leurs connaissances qu'à leurs comportements en matière financière.

La préparation à la retraite serait particulièrement déficiente, selon Desjardins. Nombre de répondants au sondage auraient entre autres indiqué qu'ils n'avaient aucun plan d'épargne en vue de la retraite.

«Ce constat est très inquiétant, surtout dans un contexte de vieillissement de la population», a indiqué Monique Leroux, présidente et chef de la direction du Mouvement Desjardins, au cours d'une conférence de presse.

En outre, pas moins de 40 % des répondants actifs âgés de 45 à 64 ans auraient répondu qu'ils n'avaient pas encore estimé les revenus dont ils auront besoin à la retraite et qu'ils n'avaient aucun plan d'épargne à cet effet.

Ce sondage nous apprend de plus que près de 60 % des répondants, y compris parmi ceux qui ont déjà estimés leurs besoins à la retraite, n'ont pas établi de plan d'épargne.

Coussin financier insuffisant

L'enquête de Desjardins nous apprend par ailleurs que seulement la moitié de l'ensemble des répondants pourraient subvenir à leurs besoins et payer leurs comptes sans avoir recours au crédit pendant plus de 3 mois s'il leur arrivait un pépin. Seulement 14 % ne pourraient pas tenir un seul mois.

Ce résultat ne serait pas lié au niveau revenu car seulement 55 % des ménages dont le revenu annuel est supérieur à 55 000 $ affirment qu'ils pourraient tenir plus de 3 mois.

Vulnérabilité au crédit

L'étude de Desjardins révèle aussi un grand manque de connaissances et de compétences des Canadiens en matière de calculs d'intérêt.

En effet, pas moins de 49 % des répondants ne sauraient pas que les frais d'intérêt sur carte de crédit sont calculés à partir de la date à laquelle le bien ou le service a été acheté.

De plus, 60 % des répondants n'ont pas été en mesure de comparer les intérêts totaux payés sur deux emprunts de même échéance, portant sur des montants différents accordés à des taux d'intérêt différents.

Le besoin d’éduquer

Notons aussi que les jeunes de 18 à 24 ans présenteraient de sévères lacunes, notamment au niveau de compétences de base requises pour comprendre les mécanismes de l'épargne et en profiter.

Près de la moitié des jeunes de 18 à 24 ans n'ont pas répondu correctement à des questions simples portant sur le rendement réel (qui tient compte de l'inflation) et sur la notion d'intérêt composé.

Plus inquiétant encore selon Desjardins, 70 % des jeunes ont échoué à une question simple concernant le risque associé à un placement.

Au total, Desjardins établit son indice global à 70%. Le résultat global des années à venir permettra de mieux évaluer si les connaissances et les comportements des Canadiens en finances personnelles s'améliorent ou reculent. 

 

 

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