La vision d'Eric Bushell, gestionnaire de la décennie


Édition du 07 Février 2015

La vision d'Eric Bushell, gestionnaire de la décennie


Édition du 07 Février 2015

«La Réserve fédérale comprend ce phénomène et s'outille pour essayer de résister à la montée naturelle du risque financier associé à un environnement de taux bas. Une sorte de "police du levier financier", intervenant dans les divers marchés, comme les hypothèques, les obligations à rendement élevé ou les prêts à effet de levier, afin de prévenir l'accumulation de risques importants, qui se produit naturellement dans le monde du ZIRP. En d'autres termes, la Fed a peur de créer une autre bombe de dettes en tentant de protéger le monde de celle qui a explosé en 2008», résume-t-il.

En ce qui a trait à l'économie mondiale, Eric Bushell juge que la question pour 2015 est de savoir si l'économie américaine peut continuer de se renforcer, alors que la plupart des autres régions ralentissent. L'impact de la chute de 50 % du prix du pétrole sur l'économie américaine deviendra plus manifeste au cours de l'année, alors que les avantages pour les consommateurs et l'industrie se mesureront contre les pertes d'emploi et la baisse de production dans le secteur de l'énergie.

Une posture défensive

Eu égard au ralentissement ailleurs dans le monde, Eric Bushell adopte une posture qu'il qualifie de défensive, favorisant les titres plus liquides. Ainsi, à la fin de septembre dernier, il a ramené la pondération en actions du fonds de 70 % à 60 %, sa pondération neutre, pour graduellement la faire passer à 50 % en décembre. Le produit s'est retrouvé principalement en encaisse, mais aussi en obligations gouvernementales. De sorte que l'encaisse était de 15 % au 31 décembre dernier. Les obligations à rendement élevé comptaient pour 14 %. Les obligations de première qualité (investment grade) correspondaient au reste, soit 21 %. Les actions américaines, européennes et asiatiques représentaient respectivement 20,4 %, 14,1 % et 6,6 % de l'actif du fonds au 31 décembre. Les actions canadiennes comptaient pour 0,5 %.

Yves Bourget a fait carrière dans l’industrie des valeurs mobilières pendant une vingtaine d’années, notamment à titre de vice-président pour le Québec de Placements Altamira, de 1990 à 1997. Il collabore depuis 2001 à la publication Finance et Investissement, notamment en matière de fonds communs.

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