«La technologie et la santé sont surévaluées» - Luc Girard, gestionnaire de portefeuille chez Valeurs mobilières Desjardins


Édition du 23 Septembre 2020

«La technologie et la santé sont surévaluées» - Luc Girard, gestionnaire de portefeuille chez Valeurs mobilières Desjardins


Édition du 23 Septembre 2020

Par Stéphane Rolland

Détenteur d'un MBA de l'Université de Sherbrooke, Luc Girard travaille dans l'industrie financière depuis 1993. Le gestionnaire de portefeuille travaille au sein de l'équipe Noël Girard Lehoux Valeurs mobilières Desjardins, qui a des bureaux à Brossard et à Sherbrooke. (Photo: courtoisie)

À PORTEFEUILLE OUVERT.

LES AFFAIRES - Quelles modifications avez-vous apportées à votre portefeuille dernièrement ?

LUC GIRARD - On aimait le secteur de la santé et des technologies, mais je vous dirais que les évaluations sont étirées en ce moment. À très court terme, je pense que ces secteurs sont surévalués. À long terme, ça demeure des industries très porteuses et il pourrait y avoir des points d'entrée qui permettront de réinvestir dans le secteur après une correction.

L.A. - Concrètement, est-ce que cela veut dire que vous avez quitté le secteur, réduit vos positions ou que vous restez neutre ?

L.G. - Ce qu'on a fait, c'est qu'on a réduit certaines positions qui avaient très bien performé. Par exemple, Apple (AAPL, 112, 13 $ US) a eu de bons rendements. Sa pondération avait excédé notre cible et on l'a ramenée à notre cible. On continue de prendre des profits, mais on garde une participation pour le moyen et le long terme.

L.A. - Quel investissement trouvez-vous attrayant en ce moment ?

L.G. - Nous avons le FNB d'actions américaines Franklin LibertyQT (FLUS, 26,76 $) depuis un certain temps dans nos portefeuilles. Nous sommes déjà satisfaits du FNB, mais je crois qu'il va plus particulièrement se démarquer, car nous pourrions avoir une correction dans le secteur des technologies. Au lieu d'investir dans le S&P 500, qui a bien performé à cause d'une poignée de titres, ce fonds permet d'investir aux États-Unis, tout en ayant un portefeuille mieux réparti. De plus, ses frais de gestion de 0,28 % sont bas.

L.A. - Comment le FNB choisit-il ses placements ?

L.G. - La stratégie consiste à faire un tri à partir des sociétés de l'indice Russell 1000. Les choix sont déterminés par quatre facteurs. Le premier, qui représente 50 % de la méthodologie, est la qualité. Celle-ci se mesure à l'aide de la croissance des bénéfices, des rendements des capitaux propres et des rendements de l'actif. Le second est la valeur, à 30 %, qui utilise le ratio cours/bénéfice prévu, la valeur comptable et le rendement du dividende. Troisièmement, la tendance, qui représente 10 %, est mesurée à l'aide de l'analyste technique et du momentum. Finalement, un poids de 10 % est accordé au titre moins volatil, mesuré à l'aide du bêta. Des 1000 entreprises de l'indice, 250 se trouvent dans le FNB.

L.A. - Les marchés américains sont plus coûteux que la Bourse canadienne et les marchés internationaux, mais vous continuez de surpondérer les actions américaines. Pourquoi ?

L.G. - Le dollar américain est une valeur refuge et la surpondération aux actions américaines permet de s'exposer à cette devise. La diversification par secteurs est meilleure aux États-Unis qu'au Canada. Globalement, la qualité et la rentabilité des sociétés américaines sont supérieures. Par exemple, le rendement des capitaux propres du Dow Jones est à 26 %, selon les prévisions des analystes, pour 2021. Pour le S&P 500, c'est 25 %. Le S&P/TSX, pour sa part, affiche un rendement des capitaux propres de 10 %. Le CAC 40, en France, est à 7,74 %, le DAX, en Allemagne, est à 9 % et le FTSE 600, au Royaume-Uni, est à 6,5 %. Oui, la Bourse américaine est plus chère, mais on a un plus grand potentiel de croissance et de rentabilité. Des titres peu chers peuvent le rester très longtemps.

 

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