L'investisseur québécois gonfle son portefeuille d'actions

Offert par Les Affaires

Publié le 10/03/2017 à 06:00

L'investisseur québécois gonfle son portefeuille d'actions

Offert par Les Affaires

Publié le 10/03/2017 à 06:00

Par François Remy

Du haut de leurs 131 milliards $, les actions obtiennent toujours la plus grande faveur des épargnants au Québec. Un outil de placement dont la valeur a doublé en une décennie.

267,2 milliards de dollars. Voilà ce que valait au 31 décembre 2016 l’actif total confié par les investisseurs aux sociétés de courtage de la province, selon les données les plus récentes publiées cette semaine par l’Institut de la statistique du Québec.

Il s’agit d’un record depuis le lancement, dix ans auparavant, de la première enquête sur le courtage de détail des valeurs mobilières. Cet imposant montant résulte d'une hausse soutenue des placements pendant cinq trimestres consécutifs, de l’ordre de 23,49 milliards par rapport à la même période de 2015 (243,18 G$).

Outre l’intérêt de pouvoir mesurer l'ampleur et l’évolution des sommes investies, cette enquête statistique permet surtout de distinguer les produits financiers privilégiés par des épargnants en quête de rendement.

«Les investisseurs québécois ont de nouveau orienté principalement leurs nouveaux placements vers les actions, les fonds communs, distincts et négociés en Bourse», souligne Marc Philibert, chargé de projet - secteur financier à l’ISQ.

Les titres d’entreprises représentaient ainsi 48,88% des actifs détenus auprès des courtiers, à hauteur de 130,56 milliards $. Un pourcentage parmi les plus importants de la dernière décennie (après 49,7% en 2014) et une valeur en dollars courants qui a augmenté de 91,79% depuis fin 2006.

Il y a alors tout lieu de s’interroger sur la pertinence de cette variation, issue des ventes nettes et de l’évolution des actions déjà détenues. Et quoi de plus simple que de la comparer à la tenue des indices boursiers nord-américains.

Il s’avère que l’augmentation sur l’ensemble de l’année de la valeur du portefeuille en actions (+14,7%) ressort inférieure à celle du marché canadien, estimée par le biais de l’indice torontois S&P/TSX (+17,5%).

Toutefois, ce mouvement dépasse nettement la croissance affichée par le marché américain, l’indice new-yorkais S&P 500 n’ayant progressé «que» de 9,4%.

Après les actions, notons que les fonds communs de placement et les fonds distincts restent le deuxième véhicule d’investissement, avec une part du portefeuille de 26,0% (69,47 milliards $). Tandis que les fonds négociés en Bourse restent une valeur stable depuis neuf mois, à 4,8% ou 12,89 milliards de dollars.

Quant aux régimes enregistrés dont nos articles de finances personnelles ne peuvent pas se passer, les REER, CELI et autres FRV, ils pesaient 87,9 milliards $, soit près d’un tiers du portefeuille de placements (32,9%).

Remarque essentielle, le choix de répartition de l’actif varie fortement selon le type de courtier avec lequel l’investisseur traite.

«La clientèle des courtiers en placement opte davantage pour une gestion commune de fonds (45%) et pour une détention directe d’obligations que la clientèle des courtiers en ligne (27%)», note le rapporteur de l’ISQ.

De leur côté, les clients de courtiers à escompte, n’offrant pas de conseils financiers, choisissent plus souvent la détention directe d’actions (59%) que ceux des sociétés de courtage (45%).

Dernière tendance notable, le portefeuille obligataire a continué de perdre de son importance par un effet semblable aux vases communicants : le pourcentage investi en obligations gouvernementales ou d’entreprises a diminué à 10,1%, soit 27,11 milliards $.

 

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