Des pistes pour faire lever votre portefeuille

Offert par Les Affaires


Édition du 24 Octobre 2015

Des pistes pour faire lever votre portefeuille

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Édition du 24 Octobre 2015

[Photo : Shutterstock]

C'est désormais prouvé : l'intégration de facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans la sélection de vos investissements peut contribuer à leur procurer des rendements supérieurs à la moyenne. Des experts partagent avec vous leur point de vue sur le sujet et quelques idées pour profiter du créneau.

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La popularité du thème de l'investissement responsable (IR) est indéniable - une désignation qui regroupe bien souvent l'investissement éthique, social, durable, vert et communautaire. Le dernier rapport de l'Association pour l'investissement responsable fait voir que les actifs gérés au pays à l'aide de stratégies d'IR sont passés de 600 milliards de dollars, en 2011, à 1 011 G$, au 31 décembre 2013.

Une demande accrue, également observée sur le terrain par Annie-Pier Laplante, conseillère en placement, de la Financière Banque Nationale, Gestion de patrimoine. «Je constate la volonté qu'ont mes clients de dénicher des solutions de rechange aux placements traditionnels. Ils désirent investir dans le respect de leurs valeurs personnelles», dit-elle. Ce qui ne signifie pas pour autant que ces investisseurs mettent une croix sur le rendement potentiel. Une étude récente parrainée par la firme OceanRock Investments soutient que l'investissement responsable peut procurer aux investisseurs non seulement de meilleurs rendements, mais aussi une volatilité réduite de portefeuille et une plus grande protection du capital contre le risque baissier des marchés. Les fonds communs basés sur des stratégies d'IR ont une performance supérieure à des fonds équivalents et traditionnels dans 63 % et 67 % des cas, lors d'un investissement en actions ou en revenu fixe.

«L'ajout d'un fonds "responsable" en portefeuille n'entraîne aucun effet négatif sur le rendement potentiel, pourvu que la tolérance au risque de l'investisseur soit respectée, et la répartition d'actifs, adéquate», résume Mme Laplante.

Il n'empêche que l'Observatoire de la consommation responsable (OCR) soulignait en 2014 que le manque d'information, ou la complexité de celle qui est disponible, contribue à éloigner les investisseurs individuels de l'investissement responsable. En fait, les investisseurs particuliers ne comptent que pour 6 % des actifs totaux de cette catégorie, par rapport à 94 % pour les investisseurs institutionnels. Un Québécois sur deux ignore même les principes sous-jacents à cette forme d'investissement.

IR : stratégies sous le capot

Au-delà d'un concept, qu'est-ce au juste que l'investissement responsable (IR) ?

Les titres détenus en vertu d'une telle démarche de placement ne sont pas uniquement soumis à l'analyse traditionnelle de la santé financière des entreprises. L'exercice est poussé à un autre niveau, qui dépasse l'analyse fondamentale ou technique. Des enjeux tels que la pollution, les changements climatiques, l'égalité d'accès à l'emploi, la constitution du conseil d'administration, les relations avec les autochtones, le niveau de dépenses allouées à la recherche et au développement ou encore les prêts équitables aux consommateurs sont quelques-uns des critères que prennent les gestionnaires en considération lorsque vient le moment d'investir.

«L'IR ne se limite pas non plus à l'utilisation d'un filtre négatif ou d'exclusion», dit Annie-Pier Laplante, de la Financière Banque Nationale, Gestion de patrimoine. Un gestionnaire de fonds pourra décider d'exclure certains secteurs de ses avoirs - par exemple, les armes, le tabac, le nucléaire, les jeux d'argent ou l'alcool. Cependant, si l'objectif est d'assurer une saine diversification, cette stratégie a parfois des limites. «Une forte proportion de la Bourse canadienne est représentée par le secteur de l'énergie. Le même gestionnaire pourrait préférer utiliser un filtre positif et reconnaître l'entreprise, dans ce secteur, dont la performance ESG est la meilleure par rapport aux pairs de l'industrie. Cela lui permettrait de gagner une exposition à un secteur qui représente une pondération importante de l'indice», nuance la conseillère en placement. «Mieux vaut parfois rechercher les premiers de classe», résume-t-elle. Il existe des normes mondialement reconnues pour aider le processus de sélection de titres.

Une autre caractéristique du monde de l'investissement responsable est celle de l'activisme. Des gestionnaires tenteront souvent d'influencer le comportement des entreprises et de les inciter à adopter de meilleures pratiques ESG en engageant le dialogue avec les dirigeants ou en déposant une résolution d'actionnaires. «Contrairement aux fonds indiciels passifs, certaines familles de fonds communs intègrent, en plus de leurs critères de sélection associés à l'IR, une approche élargie d'engagement des actionnaires grâce à un vote par procuration afin d'entretenir un dialogue pour améliorer l'empreinte ESG des entreprises dans lesquelles elles investissent», résume Annie-Pier Laplante.

François Têtu, vice-président et conseiller en placement chez Valeurs mobilières Desjardins, considère que la plus-value associée au dialogue qui prévaut entre l'actionnaire et une société vaut les frais supplémentaires facturés.

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