Crise : Jarislowsky dénonce un acte terroriste

Publié le 03/12/2008 à 00:00

Crise : Jarislowsky dénonce un acte terroriste

Publié le 03/12/2008 à 00:00

«Des récessions devraient survenir tous les trois ou quatre ans», a déclaré le président du conseil d’administration et chef de la direction de Jarislowsky Fraser devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain ce midi.

Au lieu de ça, l’économie a connu une période faste de sept ans (2001-2008) grâce au remplacement de la bulle technologique par la bulle immobilière, «plus destructive encore», et la bulle des marchandises.

Maintenant que les deux dernières bulles ont éclaté, il suppose que l’avidité a pris le dessus trop longtemps sur la peur et que le résultat est sans précédent.

Il prévoit une «longue période de peur et de détresse». Une période «très difficile» qui mènera à «une régulation sévère» et à de nouvelles formes de gouvernement à l’Allemande, à l’Italienne, à la Chinoise et à la Russe.

Les gouvernements sont maintenant les seuls à pouvoir empêcher les retraits de fonds massifs en garantissant les dépôts et maintenir les banques en vie.

«La leçon de l’histoire est simple. Pour garder la peur et l’avidité à l’intérieur des limites, de bonnes et mauvaises périodes doivent se succéder… sinon l’avidité devient géométrique ou la peur devient excessive», a-t-il précisé dans son discours.

Jarislowsky accuse la philosophie voulant que le marché sache ce qui est bon pour l’économie, croyance défendue par George W. Bush et Alan Greenspan sans considération pour l’histoire.

«L’histoire nous apprend que les êtres humains ont besoin de lois et de réglementations», soutient M. Jarislowsky.

Le thème de la conférence était «Tirez des leçons de l’histoire ou vous serez condamné à la répéter». Une déconnexion avec la passé explique largement le désastre auquel nous faisons face aujourd’hui croit Jarislowsky.

Harper devrait investir massivement dans l'économie

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Lors d'un point de presse tenu après son discours il a pressé tous les partis, y compris les conservateurs, à travailler ensemble afin de mettre en place un gouvernement de crise, comme en temps de guerre.

M. Jarislowsky a reconnu que l'état des banques canadiennes était meilleur que celui de leurs concurrentes du reste du monde. Il ne croit donc pas qu'Ottawa doive mettre en place un plan de sauvetage des institutions financières, mais il estime que les pouvoirs publics doivent investir pour compenser le recul anticipé de la consommation des ménages.

Le gourou montréalais n'a pas exclu qu'il puisse être trop pessimiste, mais il a souligné qu'il préférait être plus inquiet que l'inverse. Aux investisseurs qui ont relativement peu d'argent à placer, Stephen Jarislowsky recommande d'attendre que l'inflation reparte à la hausse avant d'entrer dans les marchés.

Avec La Presse Canadienne

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