Cinq façons de bénéficier d'une appréciation du yuan

Publié le 15/04/2010 à 09:00

Cinq façons de bénéficier d'une appréciation du yuan

Publié le 15/04/2010 à 09:00

La Chine devrait bientôt laisser sa monnaie s'apprécier. Photo : Bloomberg

De nombreux observateurs s'attendent à ce que la banque centrale de Chine laisse le yuan s'apprécier au cours des prochains mois, ce qui ouvrirait la porte à des occasions de placement.

En juillet 2008, la Chine a arrimé sa devise au dollar américain afin de faire face à la crise économique. Le contexte a changé, et l'appréciation du yuan aiderait Pékin à freiner l'inflation et à réduire les tensions avec les États-Unis.

" Les contrats à terme d'un an anticipent une hausse de 1 % du yuan. L'appréciation prévue s'établit à 10 % sur 5 ans, et à 26 %, sur 10 ans ", dit Antoine Lajoie, directeur principal, change international et produits dérivés, de la Banque Nationale.

Voici cinq moyens pour les investisseurs canadiens de tirer profit de l'appréciation du yuan :

1 Les FNB sur devises

Les volumes de transaction des fonds négociés en Bourse (FNB) WisdomTree Dreyfus Chinese Yuan (NY, CYB) et Market Vectors Chinese Renminbi/USD (NY, CNY), conçus pour refléter le taux de change entre la monnaie chinoise et le dollar américain, ont doublé entre février et mars derniers, ce qui montre l'intérêt des investisseurs pour ces produits.

" Ces fonds investissent dans des titres à revenu fixe de courte échéance, explique Bruce Kent, portefeuilliste chez RBC Dominion valeurs mobilières. Les revenus d'intérêt sont très faibles, mais ils offrent une exposition à la devise chinoise. "

Seul hic, ces produits se négocient sur le marché américain. " Cela introduit un risque de taux change entre les devises canadiennes et américaines ", note M. Kent.

2 Les fonds communs

Les fonds communs canadiens, tels que le Fonds Fidelity Chine et le fonds AGF Catégorie Direction Chine, offrent un moyen simple et efficace de profiter d'une hausse éventuelle du yuan.

Les gestionnaires de ces deux fonds ont mentionné, dans le dernier bulletin trimestriel, l'importance de mettre l'accent sur des titres qui bénéficieront de la consommation intérieure.

3 Les actions

On peut aussi investir indirectement dans le yuan en détenant des actions d'entreprises chinoises.

" Si on opte pour cette stratégie, il faut savoir que l'appréciation du yuan pourrait nuire aux exportateurs, ce qui suppose de privilégier des entreprises qui vendent surtout sur le marché intérieur ", précise Jean-René Ouellet, analyste principal au Groupe conseil portefeuilles chez Valeurs mobilières Desjardins.

" Le défi pour les investisseurs est de trouver ces entreprises ", ajoute-t-il.

Notons cependant que plusieurs sociétés chinoises sont cotées sur le marché américain, ce qui facilite la négociation des titres. Parmi elles, mentionnons le géant des télécommunications China Mobile (NY, CHL), et le spécialiste des produits probiotiques China Biotics (Nasdaq, CHBT). Mais là encore, les transactions se font en dollars américains.

" Autre problème, on peut avoir raison de miser sur l'appréciation de la devise, mais se tromper dans le choix des titres ", explique M. Kent.

4 Les FNB d'actions

Pour acheter d'un coup un panier de titres, vous pourriez songer aux FNB. Cependant, les produits canadiens ne sont pas conçus pour profiter d'une appréciation du yuan. Par exemple, BMO offre un FNB d'actions chinoises couvertes en dollars canadiens (Tor., ZCH).

À ce compte, le mieux est de détenir un FNB coté sur le marché américain, comme le PowerShares Golden Dragon Halter USX China (NY, PGJ), qui reproduit l'indice Halter USX China.

5 La devise

Il est impossible pour les investisseurs canadiens de détenir des titres à revenu fixe à court terme libellés en yuan ou d'ouvrir un compte de banque dans cette devise.

La solution est donc d'acheter directement des yuans et de placer l'argent dans un coffret de sécurité. Globex 2000 et Calforex sont les seules maisons de change montréalaises qui vendent cette devise.

 

À la une

Le marketing traditionnel est-il en train de mourir?

Il y a 34 minutes | Élisabeth Abbatiello

EXPERTE INVITÉE. Et ce, à cause des réseaux sociaux?

La présidente du Congrès du Travail du Canada traite Pierre Poilievre «d'escroc»

Il y a 21 minutes | La Presse Canadienne

Celui-ci a tenté de se présenter comme un ami de la classe ouvrière.

J’espère que vous ne le faites pas pour l’argent!

EXPERT INVITÉ. L’attrait de la richesse est une mauvaise raison pour lancer en affaires.