Allez voir ailleurs !


Édition de Octobre 2014

Allez voir ailleurs !


Édition de Octobre 2014

Consommer local, c'est une bonne idée pour les légumes. Pour les fonds communs de placement ? Pas génial. Pour faire fructifier ses économies, pas question de bouder les produits internationaux.

Lorsque vient le moment de choisir des produits de placement, les investisseurs canadiens sont bien chez eux. Parmi les 100 fonds les plus importants du Canada (qui représentent près de la moitié de l'actif en fonds autres que du marché monétaire), les deux tiers sont des fonds qui visent principalement les actions ou les obligations canadiennes, ou qui combinent ces deux catégories d'actif.

Si on s'en tient uniquement aux fonds d'actions, ceux qui misent sur les actions canadiennes contiennent plus d'actif que toutes les autres catégories combinées, y compris les fonds d'actions américaines, internationales et mondiales. Ce phénomène n'est pas propre au Canada ; les recherches menées par Morningstar en font état dans le monde entier.

Plusieurs raisons expliquent cette préférence pour des «produits locaux». D'abord, les fonds communs qui ciblent des placements étrangers ont tendance à coûter plus cher, en raison des frais de transaction et de recherche plus élevés. Ensuite, à court terme, ils comportent une couche de risque supplémentaire lié aux fluctuations des taux de change.

Cela dit, il existe plusieurs bonnes raisons de ne pas laisser les titres canadiens dominer votre portefeuille. Déterminer les affectations aux différentes régions et catégories d'actif est un processus complexe, qui exige qu'on comprenne bien ce qu'est la diversification, ainsi que la manière dont celle-ci peut contribuer à améliorer les rendements en fonction du risque encouru.

La diversification pose comme principe que chaque placement est sujet à une multitude de facteurs de risque, et que ces facteurs font en sorte que les placements réagissent différemment aux événements économiques. Certains risques sont spécifiques à une action particulière, et d'autres sont liés à des facteurs systématiques tels que la croissance de l'économie ou l'inflation. Plus les facteurs de risque auxquels un portefeuille est exposé sont nombreux, plus ce portefeuille aura d'occasions de profiter d'événements, quels qu'ils soient. Par ailleurs, si une mauvaise nouvelle survient, elle ne touchera qu'une partie d'un portefeuille diversifié, et non sa totalité.

On nous répète souvent que le marché canadien est très concentré. D'abord, le nombre d'entreprises qui y sont bien établies et qui méritent notre attention est plutôt restreint, ce qui limite les choix des gestionnaires de fonds d'actions canadiennes et fait en sorte que de nombreux fonds ressemblent à l'Indice composé S&P/TSX.

De plus, plusieurs de ces sociétés sont exposées aux mêmes facteurs de risque. Par exemple, les cinq plus grandes banques représentent à elles seules 20 % environ du marché boursier canadien, et bien qu'il y ait de légères différences entre chacune d'entre elles, elles ont tendance à réagir aux mêmes éléments, tels que les mouvements des taux d'intérêt ou la bonne santé du marché immobilier.

Il est donc logique de chercher des occasions de placement au-delà de nos frontières. Mais quel pourcentage d'actions étrangères doit-on idéalement détenir ? Il n'y a évidemment pas de réponse toute faite qui convienne à tous. Toutefois, il convient d'éliminer les solutions extrêmes. D'abord, le Canada représente environ 4 % du marché boursier mondial, mais cela ne veut pas dire qu'on doive détenir 96 % de sa participation boursière en actions étrangères. Ainsi, comme le Canada est très bien représenté dans les secteurs des ressources naturelles, il est inutile d'ajouter des participations de producteurs étrangers, puisque ceux-ci sont exposés aux mêmes facteurs de risque.

Pareillement, les investisseurs d'un certain âge se souviennent sans doute qu'autrefois, le contenu étranger d'un REER était limité à 20 %, mais que ce pourcentage était beaucoup trop faible pour fournir une diversification adéquate, et heureusement, cette limite est désormais abolie.

Le pourcentage approprié de contenu étranger pour la plupart des investisseurs varie probablement de 25 à 50 % de la composante en actions de leur portefeuille. Puisque le marché canadien est très concentré dans les ressources naturelles et les services financiers, vos placements étrangers devront détenir d'importantes participations aux secteurs sous-représentés ici, comme la technologie, les soins de la santé et les biens de consommation.

Les fonds d'actions canadiennes ne sont pas nécessairement moins risqués que leurs homologues étrangers. Sur les 10 dernières années, la volatilité moyenne des fonds d'actions canadiennes, américaines et internationales a été comparable. Toutefois, en les jumelant dans un même portefeuille, on réduit le risque d'ensemble.

L'équipe de Morningstar a sélectionné 20 des meilleurs fonds communs qui vous feront voir du pays.

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