À propos des FNB de technologie


Édition du 11 Mars 2017

À propos des FNB de technologie


Édition du 11 Mars 2017

[Photo: 123rf]

Il n'y a que trois fonds négociés en Bourse (FNB) ciblant le secteur de la technologie cotés au Canada. Le plus ancien, et celui ayant le plus d'actif sous gestion, est le iShares S&P/TSX Capped Information Technology Index ETF (XIT), qui cible des titres canadiens et dont les titres de CGI, Constellation Software, Open Text et BlackBerry comptaient respectivement pour 24,66 %, 21,18 %, 19,61 % et 8,37 % au 14 février, soit 73,82 % de l'actif. Une concentration qui découle de la méthode traditionnelle de la gestion passive, celle basée sur la capitalisation boursière. Le coût total de détention est de 0,62 %, selon ETF Insight, et l'actif sous gestion était de 52,1 millions de dollars.

Pour plusieurs investisseurs, technologie rime plutôt avec grandes sociétés bien connues, majoritairement américaines. Les deux autres fonds cotés au Canada investissent dans des titres de technologie inclus dans l'indice Russell 1000, composé d'environ 1 000 des plus importantes sociétés américaines. Ils le font avec des filtres différents, toutefois, car leur contenu diffère.

Lancé en février 2015, le Questrade Russell 1000 Equal Weight US Technology Index ETF Hedged to CAD (QRT) adopte une approche équipondérée, où chaque titre en portefeuille a un poids égal, du moins lorsque ce dernier est reconstitué le 30 juin de chaque année et rééquilibré chaque trimestre. De plus, ce fonds couvre son exposition aux fluctuations du taux de change du dollar américain. Son coût de détention est de 1,22 %, selon ETF Insight. Le fonds détenait 96 titres et il n'avait que 3,59 M$ d'actif sous gestion au 15 février.

Le First Trust AlphaDEX U.S. Technology Sector Index ETF (FHQ) adopte aussi une approche équipondérée, mais il ne couvre pas son exposition aux fluctuations du taux de change. Lancé en octobre 2014, ce FNB est un clone du First Trust Technology AlphaDEX Fund (FXL), coté au Nasdaq. Son coût total de détention est de 0,84 %, selon ETF Insight. Il détenait 79 titres et son actif était de 11,9 M$.

Pour l'instant, les résultats de la grille de sélection AlphaDEX ne sont guère probants : la version originale du fonds (FXL) a dégagé un rendement inférieur à l'indice Russell 1000 Technology pour les périodes de trois et cinq ans terminées le 31 janvier, et ce, tant sur une base absolue qu'ajustée pour la volatilité.

Ces deux portefeuilles indiciels inscrits au Canada ressemblent très peu à ceux des grands FNB que l'on trouve parmi les 48 FNB de technologie cotés sur les marchés américains répertoriés dans la base de données Morningstar Advisor. Le plus important (16,2 G$ US) et le plus ancien (1998) FNB de ce secteur est le Technology Select Sector SPDR Fund (XLK). Apple, Alphabet, Microsoft et Facebook comptaient respectivement pour 14,94 %, 10,15 %, 10,37 % et 6,46 % de son actif au 15 février. En comparaison, Facebook et Microsoft ne comptaient respectivement que pour 1,05 % et 0,99 % de QRT, alors qu'Apple et Alphabet ne comptaient respectivement que pour 1,81 % et 0,82 % de FHQ.

Bref, si vous désirez un FNB indiciel classique, vous devrez acheter un FNB américain. Ces fonds affichent un ratio de frais de gestion (RFG) beaucoup moins élevé. Celui de XLK est de 0,14 % et celui du Fidelity MSCI Information Technology Index ETF (FTEC) n'est que de 0,08 %. Le fonds iShares U.S. Technology ETF (IYW), dont le RFG est de 0,44 %, est le choix de l'analyste de ETF.com, parce qu'il suit de près l'indice qu'il reproduit.

De plus, sur le marché américain, l'investisseur aura accès à plusieurs fonds visant des segments précis, comme les titres Internet, des médias sociaux, des semi-conducteurs, des logiciels, etc.

Évidemment, s'il n'a pas de dollars américains dans son compte, l'investisseur devra assumer des coûts de conversion tant à l'achat de cette devise qu'à la revente. Ces coûts peuvent varier de 1 à 2 % du montant à convertir.

Il devra aussi composer avec les impôts américains retenus à la source et être conscient que sa succession devra faire une déclaration d'impôt aux États-Unis s'il possède un actif de plus de 60 000 $ US au moment de son décès. De plus, un particulier résidant au Canada qui détient des biens étrangers coûtant plus de 100 000 $ doit produire un bilan de vérification du revenu étranger à l'Agence de revenu du Canada (formulaire T1135).

«Pour une participation plus complète au secteur de la technologie américaine, il serait peut-être plus sensé de jumeler un fonds américain comme XLK avec l'un ou l'autre des deux fonds FNB offerts au Canada, soit avec QRT si l'investisseur désire une protection contre les fluctuations du taux de change, soit avec FHQ pour une exposition au dollar américain», suggère Daniel Straus, analyste au sein du Groupe de recherche sur les FNB et produits financiers à la Financière Banque Nationale.

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