Vous avez une irrésistible envie de couler votre budget? Voici comment surmonter vos habitudes dépensières en quatre étapes.

Publié le 19/12/2022 à 14:51

Vous avez une irrésistible envie de couler votre budget? Voici comment surmonter vos habitudes dépensières en quatre étapes.

Publié le 19/12/2022 à 14:51

«Je vous recommande de réfléchir sincèrement à une ou deux alternatives avant de pénétrer dans un environnement où vous subirez une tentation.» (Photo: Getty Images)

Le moment des aveux est venu: j’étais une gaspilleuse invétérée.

Cette habitude remonte à ma petite enfance, lorsque j’enviais les gens qui mangeaient des céréales de marque et avaient des réfrigérateurs avec des distributeurs de glaçons dans la porte. Mes parents travaillaient dur tous les deux, mais ils joignaient à peine les deux bouts pour nourrir, loger et habiller quatre enfants avec des emplois qui n’étaient que des emplois, pas des carrières.

Pour certaines personnes, l’argent représente la liberté, les opportunités, la sécurité ou la tranquillité d’esprit. Pour moi, c’était une barrière qui m’empêchait de réaliser mes objectifs et mes rêves. C’était la raison pour laquelle je ne pouvais pas faire ce que je voulais ou avoir dans la vie les choses que je voulais.

Différentes personnes ont différentes réponses lorsqu’elles grandissent dans un environnement où l’argent est rare. Certaines demeurent des économes diligentes et des planificatrices à long terme, de façon à éviter ce type de destin à l’âge adulte.

D’autres apprennent à se satisfaire de ce qu’elles ont. Je suis devenue matérialiste et soucieuse de prouver que je «valais» autant que d’autres personnes qui avaient des maisons, des voitures, des vêtements chers. Je n’en suis pas fière, mais c’est comme ça que ça s’est passé. Je sais que je ne suis pas la seule.

Par le temps, l’étude, l’expérimentation et une meilleure connaissance de moi-même, j’ai remplacé l’autosabotage par des habitudes d’esprit et de comportement qui améliorent ma condition, à la fois du point de vue financier et psychologique. Si vous avez du mal à contrôler vos dépenses, qu’elles soient soit habituelles ou occasionnelles, j’espère que le processus que j’ai essayé de mettre en lumière ici pourra vous aider à faire des choix plus solides susceptibles de satisfaire vos désirs sans saboter votre sécurité financière.

 

Quatre étapes pour combattre les dépenses excessives

 

Première étape: les dépenses excessives sont un problème, acceptez-le.

Arrêtez de rationaliser et commencez à reconnaître vos points faibles. Y a-t-il certains secteurs de dépenses où vous avez tendance à dépasser les bornes?

Peut-être vous laissez-vous emporter à trop acheter de cadeaux de Noël. Peut-être achetez-vous un verre de vin de trop quand vous allez dîner au restaurant. Vous pourriez avoir toutes sortes de justifications, comme «je le mérite!». Vos amis peuvent vous encourager à «vous faire plaisir». Quel que soit le déclencheur, vous ne pouvez pas faire de changements jusqu’à ce que vous sachiez sur quoi vous concentrer.

Voici quelques suggestions qui vous permettront de commencer:

– Pensez à l’époque où vous vous en vouliez de dépenser de l’argent ou de trop en dépenser.

– Qu’achetiez-vous ou que faisiez-vous?

– Quelles sont les émotions que vous éprouviez juste avant et juste après le passage à l’acte?

C’est sans doute l’étape la plus difficile parce qu’elle demande une réflexion sincère sur vous-même. Plus vous êtes honnête, plus vous pourrez identifier vos véritables motivations, et rendre plus accessible un changement durable de votre comportement.

Je ressens l’impérieux désir de dépenser de l’argent quand je m’ennuie, ou que je me sens déprimée ou insécure. Si je n’ai pas de moi-même une perception particulièrement brillante, je suis tentée d’améliorer ma garde-robe ou ma maison. Initialement, je me sens bien, mais cette sensation se change rapidement en angoisse et en regret. À long terme, des dépenses excessives me coûtent plus qu’il le faut en termes de tranquillité d’esprit et de respect de moi-même.

Le problème est identifié, les émotions sont nommées. C’est la première étape.

 

Deuxième étape: identifiez vos besoins.

Apprenez le langage des besoins et des stratégies dans la gestion financière. J’ai beaucoup parlé de ce sujet parce qu’il est fondamental pour faire des changements qui soient profondément satisfaisants.

En un mot, tout ce que vous faites avec votre argent est une stratégie pour répondre à un besoin humain fondamental. Les besoins sont universels et s’appliquent à tout le monde, partout. Ils tombent dans les trois catégories de base suivantes:

– la survie

– la sécurité

– l’amour et la possession

– l’estime

– la signification

Certaines stratégies que nous utilisons pour répondre à nos besoins sont efficaces, et d’autres ne le sont pas. Le truc, c’est de trouver une stratégie qui soit à la fois abordable et gratifiante pour vous en tant que personne.

Quand vous adoptez une perspective adaptant les stratégies aux besoins, vous en arrivez à analyser la motivation profonde pour une dépense, à ouvrir de nouvelles possibilités pour répondre à vos besoins sans dépenser plus que vous ne pouvez vous permettre. Utilisez les tuyaux mis en lumière à la première étape pour identifier précisément le ou les besoin(s) que ces dépenses satisfont pour vous. Ensuite, songez aux besoins menacés par des dépenses excessives.

Quand on a appris à penser de cette manière, «j’ai besoin d’un nouveau costume» devient «j’ai besoin de me sentir en confiance». Il y a de nombreuses façons de réaliser cet objectif, qui ne demandent pas nécessairement un dépassement de budget. En fait, les dépenses irresponsables éroderont probablement à long terme l’estime que vous vous portez.

 

Troisième étape: creusez-vous la cervelle pour trouver de nouvelles stratégies.

Quand on est axé sur une stratégie spécifique, on peut faire preuve de myopie en ne voyant que cette option ou d’autres semblables. Quand on prête davantage attention au besoin qui motive cette stratégie, tout un tas d’autres possibilités se dégagent.

Conformément à l’exemple des vêtements, une fois que la confiance et l’expression de soi-même sont identifiées comme la motivation, on peut trouver une stratégie pour répondre à ces besoins et ainsi réduire, voire éliminer les dépenses.

Je me rappelle la première fois où j’ai abandonné un caddy bien rempli. J’ai regardé le caddy, réalisé que j’étais motivée par des émotions négatives, et décidé de ne pas me livrer à l’autosabotage financier et de m’en aller. J’ai laissé le caddy et mes mauvaises habitudes en plan et je suis partie. Je n’ai rien remis sur les rayons. Ce fut un acte libérateur et habilitant, qui a été plus efficace pour améliorer mon humeur que n’importe quel achat. J’ai appris que lorsque l’irrésistible envie de couler le budget est enracinée dans l’insécurité, je peux souvent répondre plus efficacement au besoin réel par le sommeil, la réflexion, le temps passé avec des amis, ou une bonne séance d’exercice, pour lesquels je ne dépense pas un seul centime.

Quand éliminer complètement les dépenses n’est pas réaliste, la réduction du préjudice peut être utile. Dépenser moins est mieux que ne rien faire.

Voici quelques exemples de stratégies de réduction du préjudice qui pourraient vous aider à limiter vos dépenses:

– un nouveau vêtement acheté en solde peut être tout aussi fabuleux qu’un autre

– des cadeaux peu chers faits avec amour sont souvent appréciés bien plus longtemps que des gadgets luxueux.

– résister à la pression de l’entourage peut vous gagner plus de capital social qu’une approbation.

– la boisson la moins chère sur un menu vous achète quand même un moment de relaxation avec vos amis.

Je vous recommande de réfléchir sincèrement à une ou deux alternatives avant de pénétrer dans un environnement où vous subirez une tentation. Le feu de l’action est un moment épouvantable pour résoudre des problèmes. Si vous sentez que c’est utile, notez vos stratégies alternatives sur un papier que vous garderez dans votre portefeuille. La prochaine fois que la tentation se présentera, il vous sera plus facile de songer à des alternatives parce que vous y aurez déjà réfléchi.

 

Quatrième étape: essayez quelque chose de nouveau.

Les dépenses excessives ne sont pas quelque chose dont on parle ouvertement ; il n’y aura donc pas une foule de gens qui applaudiront alors que vous éviterez les tentations. Il faudra probablement vous congratuler vous-même. Ça peut être dur, mais réalisez bien que d’autres sont dans votre cas. Des millions de gens se débattent avec des dépenses excessives et vous pouvez être fier de décider de changer ça.

Certains jours seront plus faciles que d’autres. Si l’idée de replonger dans les excès vous remplit de désespoir plutôt que de fierté, déchirez une page du manuel du toxicomane repenti et concentrez-vous sur la journée d’aujourd’hui. Pouvez-vous trouver des alternatives aux dépenses juste pour aujourd’hui? Si c’est le cas, allez-y sans crainte! Demain vous pourrez déterminer si vous voulez le refaire.

Les changements d’habitudes prennent du temps et de la répétition. Une façon de solidifier une nouvelle habitude est de vous récompenser immédiatement si vous faites quelque chose de nouveau plutôt que ce que vous avez l’habitude de faire. La récompense n’a pas à être grande. Mettez une gommette d’or dans votre calendrier ou dans votre journal pour cette journée, et notez ce que vous avez fait et pourquoi vous en ressentez de la fierté. Quelque chose d’aussi simple qu’un: «Bien joué!» mental pourrait faire l’affaire.

Toutefois, assurez-vous de baigner dans un sentiment de réussite et de respect de vous-même pendant au moins un moment chaque fois que vous résistez à la tentation. Cela renforcera votre nouveau schéma de comportement.

Vous allez probablement vivre des dérapages. Pas de problème. Surmonter ce vice n’est pas facile. Vous connaîtrez des victoires et des reculs, mais le progrès arrivera avec le temps, si vous persévérez.

Si je peux le faire, vous aussi! Et même si vous ne m’entendez pas, mes encouragements les plus enthousiastes vous accompagnent!

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