Alexandre ­Bilodeau, un ex-champion des bosses averti

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Édition de Mars 2018

Alexandre ­Bilodeau, un ex-champion des bosses averti

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Édition de Mars 2018

Par Claudine Hébert

[Photo : ­Martin ­Girard]

Pendant plus de 10 ans, le double médaillé d’or olympique Alexandre ­Bilodeau a enchaîné les virages et les sauts périlleux sur les pistes de bosses de la planète entière. Mais jamais sur le plan financier.

Combien valent deux médailles d’or aux ­Jeux olympiques ?

(Rires !) C’est comme demander : combien gagne un président d’entreprise ? L’or olympique peut rapporter plusieurs milliers de dollars en fonction de la personnalité de l’athlète, de son sport, de ses aptitudes à communiquer et surtout en fonction de son entourage apte à bien gérer sa carrière et son patrimoine.

Comment ça s’est passé pour vous ?

Je peux remercier mes parents, plus particulièrement mon père, qui m’a donné de précieux conseils fiscaux. C’est grâce à ses recherches auprès de ­Revenu ­Canada que j’ai pu placer mes gains qui provenaient de mes performances en ­Coupe du monde au sein d’une fiducie.

En quoi ça consiste ?

Cette fiducie pour athlètes est un peu comme notre REER. C’est un outil qui aide à planifier notre retraite sportive. Malheureusement, plus de 95 % des athlètes amateurs de haut niveau ignorent l’existence de cette option un peu complexe. C’est la raison pour laquelle je donne actuellement un coup de main à la ­Fondation Blue ­Bridge pour l’enfance, qui vient justement en aide aux athlètes amateurs dans la gestion de leur patrimoine. Il faut savoir que les victoires ainsi que les 19 autres positions au classement de la plupart des événements de la ­Coupe du monde permettent à l’athlète de toucher un cachet. Ces cachets sont différents d’un sport à l’autre. En ski acrobatique, par exemple, une médaille d’or rapporte un peu plus de 14 000 dollars canadiens. En ski alpin, c’est quatre fois plus (57 000 dollars).

 Quelle a été jusqu’ici votre plus grosse dépense ?

Je commence à bien aimer le vin, particulièrement les vins de Bourgogne, du Douro, le brunello... À un point tel que j’ai aménagé un cellier pour loger 500 bouteilles dans ma nouvelle demeure.

Combien ce cellier ­a-t-il coûté ?

Je préfère demeurer discret sur cet investissement qui a franchi les cinq chiffres. Je précise néanmoins qu’il s’agit d’un montant conservateur. J’ai trouvé ­moi-même l’ébéniste et l’entrepreneur général. De plus, j’ai magasiné les matériaux et les accessoires. Avoir acheté ce même cellier clé en main, il m’en aurait coûté quatre fois le prix.

­Voyagez-vous toujours autant ?

Depuis ma retraite de la compétition, non. J’ai consacré les quatre dernières années à terminer mon baccalauréat en comptabilité. Il me reste encore quelques mois pour obtenir mon permis de pratique. Quoi qu’il en soit, j’essaie d’effectuer un voyage par année dans une région vinicole. Je suis allé jusqu’ici en Toscane, en ­Corse, en ­Bourgogne et en ­Californie.

Enfin, y ­a-t-il des achats que vous regrettez ?

Très peu. J’achète généralement ce dont j’ai besoin. Il y a toutefois cette paire de chaussures en cuir que j’ai achetée récemment en ligne pour une centaine de dollars. C’était pour le travail. J’étais convaincu d’avoir fait une bonne affaire. À la réception du colis, j’ai constaté que le fini du cuir était beaucoup plus brillant qu’il en avait l’air sur le ­Web. J’ai eu ma leçon. Les chaussures sont encore dans la boîte. Je vais m’en tenir désormais à des achats en boutique.

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