C'est au Québec que l'on dépense le moins pour les Fêtes au Canada. (Photo: 123RF)
EXPERT INVITÉ. Le Conseil canadien du commerce de détail, en collaboration avec Léger, a mené sa 7e étude annuelle, le mois dernier, sur les comportements et les attitudes de consommation des Canadiens lors de la prochaine saison de magasinage des Fêtes. Attardons-nous à quelques éléments. Peut-être vous y reconnaîtrez-vous.
D’abord, les Fêtes peuvent se définir de plusieurs façons. Même si la période de Noël et du Nouvel An nous vient généralement à l’esprit, il faut savoir que l’Action de grâce est célébrée par quelque 35% des Québécois, soit la moitié moins que dans les autres provinces au Canada.
Et il y a 6% des gens qui ne fêtent rien.
Rien du tout. Du moins dans les sept autres choix proposés. Pour ces personnes, j’imagine que le magasinage des Fêtes ne coûte pas très cher…
Ensuite, il est intéressant de savoir que 12% des personnes font des achats toute l’année en prévision des Fêtes. Vive la prévoyance!
Aussi, 48% des répondants considèrent que le Vendredi fou est le jour le plus important de l’année pour faire son magasinage des Fêtes et 40% prévoient acheter cette journée-là. Ça fait du monde. Mais, en magasin, le 22 décembre a dépassé le Vendredi fou, en termes d’achalandage au cours des deux dernières années. La tendance se maintiendra-t-elle cette année?
Par ailleurs, avez-vous de la difficulté à trouver de bonnes idées pour des cadeaux?
Heureusement, il y a les fameuses cartes-cadeaux. Même s’il n’y a que 1% des personnes qui demandent spécifiquement une carte-cadeau, 38% des personnes disent préférer recevoir cette forme de cadeau plutôt que quelque chose de plus traditionnel. Et 42% en achètent. Signe que, ici aussi, on traite les autres comme on aimerait être traité…
Mais lorsqu’on ne cède pas à la facilité de ces cartes-cadeaux, où trouve-t-on l’inspiration?
49% des acheteurs se tournent vers leur famille, 39% parcourent aussi les magasins, 33% consultent des circulaires, 27% les sites web des commerçants, le même pourcentage que ceux qui achètent dans les marchés en ligne.
Amazon doit assez bien s’en tirer à ce chapitre.
La grande tendance des achats en ligne se maintient à 38%. Ce qui veut dire que 62% des achats se feront donc encore en magasin, pour ceux que ça inquiète.
Un élément qu’on ne peut passer sous silence est le fait que les Québécois prévoient dépenser 770$ en 2024, en dernière place au Canada, derrière le Manitoba et la Saskatchewan à 816$. Même les consommateurs des provinces atlantiques prévoient dépenser davantage, à 904$ en moyenne. L’Ontario vient en première place, loin devant, avec 1158$.
Mais ces montants ne sont pas que pour les autres. Les Fêtes ont le dos large.
Sur les sommes envisagées pour acheter des cadeaux, 79% sont pour les autres, et 21% pour se faire des petits plaisirs à soi.
Ça c’est au Canada. Mais au Québec, c’est plutôt 75% pour les autres et 25% pour soi.
Charité bien ordonnée commence par soi-même, comme dit le proverbe. Avec 15% de leur budget consacré à des articles de réception comme de la nourriture et de l’alcool, c’est plus élevé, en proportion, que dans le reste du Canada.
On est plus recevant!
Pas si vite! Traduit en dollars, c’est aussi moins que dans le reste du Canada.
Décidément…
Bon magasinage quand même!