Selon les données publiées mardi par la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), le nombre désaisonnalisé annualisé de mises en chantier d'habitations pour l'ensemble du pays, incluant les centres urbains et les régions rurales, est descendu de 137 800 en juin à 132 100 en juillet.
Les données désaisonnalisées annualisées sont des chiffres mensuels corrigés des variations saisonnières et multipliés par 12 afin de refléter le rythme d'activité sur un an.
En données réelles, 12 712 mises en chantier ont été enregistrées au Canada en juillet, contre 18 229 en juin.
En ne tenant compte que des centres urbains, toutes les régions du pays ont affiché une baisse de juin à juillet en données désaisonnalisées annualisées, sauf le Québec où le nombre de mises en chantier est passé de 32 600 en juin à 38 000 en juillet.
Dans la région de l'Atlantique, elles sont passées de 7400 à 7300, alors qu'en Ontario, 36 900 mises en chantier ont été recensées en juillet dans les centres urbains, contre 43 400 en juin.
Au total, en juillet, le nombre désaisonnalisé annualisé de mises en chantier dans les centres urbains du pays a fléchi de 5,5 pour cent et a atteint 113 500.
"La légère diminution du rythme des mises en chantier observée en juillet est surtout attribuable au segment des logements collectifs, dont les volumes de production tendent à varier beaucoup", a expliqué Bob Dugan, économiste en chef au Centre d'analyse de marché de la SCHL, ajoutant que, malgré le repli d'activité enregistré le mois dernier, la construction résidentielle devrait s'accélérer en 2009.
Selon la SCHL, au cours des prochaines années, la construction résidentielle va tendre graduellement vers un niveau qui cadre davantage avec la demande associée à la conjoncture démographique, qui devrait se traduire par un nombre annuel d'environ 175 000 mises en chantier.
Les signes d’émergence du marché de l’habitation canadien – qui s’était effondré au cours des derniers mois – poussent l’économie du pays à reprendre du poil de la bête, indique Dawn Desjardins, économiste en chef adjoint à la RBC. Ces chiffres «laissent penser que le pire dans le marché de l’habitation canadienne est passé».
Avec PC
