(Photo: Bloomberg)
L’élection du Parti libéral du Québec aidera à relancer le marché immobilier de luxe, dont les propriétés se vendent à 1M$ et plus, dans la grande région de Montréal.
Telle est l’hypothèse avancée par le courtier immobilier Sotheby’s International Realty Canada dans son biannuel du marché canadien.
«En dépit d’un lent départ en 2014, le marché immobilier de prestige de Montréal a commencé à prendre du mieux en avril à la suite de l’élection majoritaire du Parti libéral. La confiance des consommateurs à la suite des élections a contribué à mousser les ventes à la fin du printemps», écrit Sotheby’s dans son rapport national publié mardi.
La firme s’attend à ce que la confiance des acheteurs de propriétés de prestige continue de s’améliorer dans la région de Montréal étant donné l’accalmie sur le plan politique.
Selon les données compilées par le courtier, 228 propriétés (condos, maisons unifamiliales) ont changé de main entre le 1er janvier et le 30 juin 2014, une hausse de 11% par rapport à la même période de 2013, où 206 maisons avaient été vendues.
Les ventes de maisons unifamiliales de plus de 1M$ ont enregistré la plus forte hausse à Montréal au cours des six premiers mois de 2014, soit 16%.
Sotheby’s n’est pas la seule à attribuer la faiblesse du marché immobilier québécois à l’incertitude politique qui prévalait avant les élections. L’économiste Diana Petramala, de la Banque TD, avait également attribué le torpeur du marché à ce facteur dans un rapport sur le marché immobilier canadien le 3 juillet.
«Bien que difficile à quantifier, une reprise de l’immobilier [à Montréal] a été freinée par l’incertitude politique qui régnait avant les élections provinciales qui ont eu lieu plus tôt cette année», écrivait l’économiste de la TD.
Maintenant que les élections ont eu lieu et compte tenu de la faiblesse des taux d’intérêt et de l’amélioration des perspectives d’emploi, les ventes de maisons existantes devraient modérément s’accélérer dans la deuxième moitié de l’année à Montréal, a prévu l’économiste.
Le lien entre l'incertitude politique qui prévalait avant les élections et la vigueur du marché immobilier a toutefois été remis en question par la firme JLR, en mars dernier. À la demande du quotidien The Gazette, JLR avait effectué sa propre analyse et avait conclu qu'il n'y avait pas de lien évident entre les périodes d'incertitude politique et les ventes de maisons.
Forte croissance au Canada anglais
Ailleurs au pays, le marché immobilier du luxe se porte bien. Les ventes de maisons de 1M$ et plus ont bondi de 34% à Vancouver et dans la région métropolitaine de Toronto, et de 17% à Calgary.
Selon le PDG de Sotheby’s Canada, Ross McCredie, plusieurs facteurs alimentent la croissance du marché résidentiel de luxe, dont l’afflux d’immigrants bien nantis dans les villes de Toronto et de Vancouver, les faibles taux d’intérêt et le transfert de patrimoine entre les générations.
